Les corps communs de la santé sont tout simplement déçus par les promesses non tenues par le nouveau ministre de la Santé concernant leurs revendications. Des revendications d'ordre socioprofessionnel. Pour cela, ils ont fait grève de dimanche à mercredi derniers. Une manière de démontrer, une fois de plus, leur engagement infaillible jusqu'à la satisfaction entière de leurs revendications. «Nous demandons nos droits qui ont été ignorés par le nouveau premier responsable du secteur de la santé», a indiqué le secrétaire général des syndicalistes de la santé du CHU Mohamed Lamine-Debaghine (ex-Maillot), Azzedine Moussaoui. Le syndicaliste persiste et signe : «Si nos revendications n'ont pas de suite favorable, nous reprendrons notre grève ce dimanche, qui durera quatre jours, et cela se répétera chaque semaine tant que nous n'avons pas ce que nous demandons.» Donc, la grève cyclique sera maintenue par les corps communs pour une durée indéterminée. Dans un préavis de grève adressé au secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi Saïd, les syndicalistes ont présenté une plateforme de revendications, insistant sur les cinq plus importants points, à savoir : des indemnités de 30% de la catégorie 1 à la catégorie 10, ainsi que indemnités de 35% de la 11 à la 17. Les syndicalistes revendiquent aussi la généralisation de la prime de contagion et de l'intéressement sans discrimination entre les corps. Egalement, l'intégration des contractuels à durée indéterminée, et les contractuels à durée déterminée ainsi que les agents contractuels recrutés à temps partiel. Et, enfin, la prime de responsabilité concernant les chefs d'atelier et les corps administratifs. Des revendications plus que légitimes aux yeux des protestataires. De son côté, le bureau communal du Snapap de Blida n'est pas resté en marge de la protestation. Il a appelé ses adhérents à répondre favorablement aux appels de grève pour arracher leurs revendications. Les rédacteurs du communiqué du Snapap de la wilaya de Blida insistent sur l'union des rangs, appelant l'ensemble des travailleurs à «rester soudés et de faire de leur mieux», tout en lançant un appel aux autorités locales d'intervenir auprès du receveur municipal et surtout du wali qui n'a pas cessé de défendre les fonctionnaires. «Nos revendications sont légitimes, nous demandons nos droits et nous ferons notre devoir, et le premier devoir s'est de voter le 29 novembre et de choisir les candidats en toute bonne foi», peut-on lire en conclusion du communiqué adressé à notre rédaction. Le mouvement de protestation des corps communs hospitaliers prend de l'ampleur jour après jour, affirment les syndicalistes.