Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, promet que d'ici le Ramadhan prochain (juillet 2013), le problème du commerce informel sera réglé. Il annonce que d'ores et déjà sur 1 500 sites dans lesquels sévissent les vendeurs de rues, 600 ont été éliminés. Il s'agit, précise-t-il, des sites les plus nuisibles par rapport à l'économie et aux riverains qui ont eu à pâtir durant des années de l'anarchie, de la saleté et de l'insécurité qui accompagnent le commerce informel installé dans les quartiers populaires et les cités d'habitation. Les sommes pour les opérations de résorption de ce fléau ont été dégagées. Ainsi, fait remarquer le ministre, pour 2011-2012, 4 milliards de dinars ont été versés au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales dans ce but et 10 autres milliards de dinars seront mis à sa disposition. Il ajoute que 4,3 milliards de dinars ont été également dégagés pour le redéploiement des locaux communaux pour qu'ils servent de marchés couverts. Au passage, le ministre s'étonne du chiffre de 35 milliards de dinars donné récemment par le président du FCE à propos de l'argent qui circule dans l'informel. On ne sait pas d'où vient ce chiffre, dit-il. La lutte contre l'informel ne concerne pas les vendeurs ambulants de produits agricoles frais qui ont souvent un registre de commerce, fait savoir M. Benbada. Au contraire, ajoute-t-il, les walis ont été instruits pour organiser des sites et des aires de stationnement pour ces véhicules Les pouvoirs publics sont vigilants et décidés à empêcher que les sites éliminés soient à nouveau réinvestis par les vendeurs de rue ou que d'autres sites soient créés. Il fait observer qu'à la fin 2010, on avait recensé 750 sites de commerce informel mais à la fin août 2012, il y en avait 1 500 identifiés. Le ministre estime, par ailleurs, que la fête de l'Aïd El-Kebir, célébrée ce week-end, sera un test pour le civisme des commerçants habitués à fermer à cette occasion et à prolonger leur fermeture au-delà des jours de fête, particulièrement dans les grandes villes et dans la capitale. De nouvelles dispositions sont prévues dans un projet de loi qui est en cours de promulgation. Elles sanctionnent les commerçants qui ferment leurs locaux durant les fêtes.