Invaincus en championnat depuis le début de la saison, Chelsea et le Bayern Munich ont fini par s'incliner ce week-end. Les neuf matchs qu'il ne fallait pas manquer. Bayern Munich - Bayern Leverkusen (1-2) L'histoire retiendra que la série s'est arrêtée à huit victoires. Un record dans l'histoire de la Bundesliga. Dimanche, le Bayern Munich privé de Franck Ribéry et Arjen Robben au coup d'envoi, a chuté à domicile face au Bayer Leverkusen (2-1). Si Mandzukic a répondu à Kiessling (42e) à l'orée du dernier quart d'heure, un but contre son camp de Boateng a précipité la chute des Bavarois (87e). Pourtant, le Bayern a tout tenté avec 24 tirs contre seulement 5 pour Leverkusen. Ça n'a pas suffi. Les hommes de Jupp Heynckes n'ont pas tout perdu : ils conservent la tête du championnat avec quatre points d'avance sur Schalke 04, leur nouveau dauphin à la faveur de la défaite de Francfort à Stuttgart (2-1). Chelsa - Manchester United (2-3) Mark Clattenburg a gâché la fête. A Stamford Bridge, les chocs sont souvent intenses. Mais toujours cordiaux. Deux cartons rouges dans un match disputé sans méchanceté, ça fait beaucoup Monsieur l'arbitre. Sur le premier, Branislav Ivanovic était dernier défenseur, accordé. Mais punir Torres qui s'écroule comme n'importe quel attaquant au duel semble sévère. Hazard et Mata sacrifiés, Chelsea n'avait plus grand chose à espérer à neuf. La dernière fois que les Blues avaient fini dans cet état-là, ils l'avaient mérité, c'était le 23 octobre 2011 contre QPR. Cette fois, ils peuvent crier à l'injustice. En plus, ils chutent pour la première fois de la saison en premier League. Catane - Juventus Turin (0-1) La Juventus poursuit son bonhomme de chemin en tête de la série A. Mais les Turinois, vainqueurs de huit de leurs neuf premiers matchs de championnat, n'ont pas eu la tâche aisée, dimanche. La Vieille Dame a dû attendre la 57e minute et un but d'Arturo Vidal pour prendre le dessus sur une courageuse équipe de Catane. Surtout, elle a bénéficié de décisions arbitrales en sa faveur, ou plutôt en défaveur des joueurs adverses. En première mi-temps, le corps arbitral a ainsi annulé un but de Gonzalo Bergessio pour une position de hors-jeu inexistante. «C'est le banc bianconero qui a fait annuler le but», a fustigé Nino Pulvirenti, le président de Catane. «L'arbitre et le juge de touche l'avaient validé, mais après les protestations des Juventini, ils sont revenus sur leur décision. C'est scandaleux». Des mots qui font échos à une période pas si lointaine de l'histoire de la Juve... River Plate - Boca Juniors (2-2) Dix-huit mois que les supporters attendaient ça. Le Superclasico entre River Plate et Boca Juniors dans le stade Monumental n'a pas déçu. Du moins pas les fans de Boca qui ont vu leur équipe revenir à (2-2) sur un but de Walter Erviti à la 92e minute, dimanche. River Plate avait pourtant fait le plus dur en inscrivant le but du break à la 70e à la suite d'un joli mouvement signé Trezeguet, Sanchez et Mora (2-0). Mais Boca a repris espoir peu de temps après sur un penalty obtenu par Acosta (76e). Avant de faire taire l'écrin de River quelques minutes plus tard. Rayo vallecano - FC Barcelone (0-5) Lionel Messi est irrésistible. En marquant un nouveau doublé, son cinquième de la saison en Liga, l'Argentin a dépassé, samedi soir à Vallecas, le cap des 300 buts marqués en carrière (301 au total dont 270 avec le FC Barcelone et 31 avec l'Argentine). Moins en vue que d'habitude sur la pelouse des Madrilènes, «la Pulga», meilleur buteur de la Liga avec 13 buts, a attendu la 48e minute de la rencontre pour planter un couteau dans le dos du courageux mais inoffensif Rayo Vallecano. Quant au FC Barcelone, vainqueur de sa huitième victoire en neuf rencontres (25 points au compteur), il continue son bonhomme de chemin en tête du classement. Majorque - Real Madrid (0-5) Les Madrilènes n'ont pas du tout tremblé. Attendus à Majorque après leur défaite sur le terrain de Dortmund en Ligue des champions (2-1) et diminués par les blessures dans le secteur défensif, les joueurs de Mourinho se sont imposés (0-5), comme leurs rivaux du Barça. Higuain et Cristiano Ronaldo ont chacun signé un doublé tandis que la défense remaniée s'est montrée solide face à des adversaires timides. Varane s'est montré impeccable, Essien a tenu son côté gauche et Modric a pris ses responsabilités au milieu. A noter toutefois la sortie sur blessure de Xabi Alonso, touché à une cuisse en fin de partie. Arsenal - Queens Park Rangers (1-0) Battus par Norwich puis Schalke 04, Arsenal renoue avec le plaisir de la victoire. Mais pas avec la confiance. L'axe Giroud-Podolski continue de se marcher dessus. Et il a fallu la sortie du second pour libérer l'ex-Montpelliérain. Quelques occasions, une tête smashée cruciale sur le but d'Arteta. Si Arsène Wenger avait tenté l'inverse, l'histoire ne dit pas qu'il y aurait eu le même déclic pour l'international allemand. Mais on pourrait le croire. Seule certitude : après trois mois ensemble, le binôme n'a pas encore trouvé ses automatismes. AS Rome - Udnese (2-3) La Roma a manqué l'occasion de recoller au peloton de tête, dimanche, en clôture de la 9e journée. La Louve menait pourtant (2-0) après 24 minutes de jeu grâce à un doublé de Lamela. Mais comme face à Bologne en début de saison, l'équipe de Zdenek Zeman n'a pas réussi à tenir le score, se faisant crucifier sur penalty par Di Natale à la 88e minute. Avec 14 points, l'AS Rome stagne à la 6e place de la série A, à 11 unités de la Juventus Turin. Everton - Liverpool (2-2) Le derby de la Mersey n'a peut-être pas livré de vainqueur, mais il a tenu toutes ses promesses. Dans un match mené sur un train d'enfer avec un engagement de tous les instants, c'est Liverpool qui a pris le meilleur départ. Après seulement vingt minutes, les Reds menaient déjà (2-0), grâce à Luis Suarez, impliqué sur les deux buts. Mais Everton réagissait dans la foulée par l'intermédiaire d'Osman sur une frappe croisée à l'entrée de surface. Avant que Naismith n'égalise à la 35e minute. Revenus à deux partout, les Toffees n'ont pas réussi à prendre l'avantage en deuxième période. Favori avant ce match, Everton reste finalement 5e au classement, sept places devant son rival du jour, scotché à la 12e place.