Ce qui vient de se passer à Béchar où s'est déroulée la rencontre JS Saoura – USM El Harrach, nous interpelle sur le danger du hooliganisme qui persiste toujours. Alors qu'ils ont la réputation d'être violents, les fans des Jaune et Noir ont vécu l'enfer à Béchar en passant un sale après-midi. Partis soutenir leur équipe, ils ont été «installés» dans une tribune sans aucune séparation, seulement un petit cordon de sécurité. Le nombre des éléments des agents de l'ordre, n'était pas suffisant pour assurer la sécurité des Algérois. Et pourtant, il y a eu déjà un antécédent avec la venue de la JS Kabylie, il y a quelques mois lorsque des joueurs avaient été agressés par des supporters bécharis. Les services de sécurité, défaillant samedi dernier, savaient que c'était un match à haut risque puisque les supporters de Béchar sont connus pour leurs hostilités aux équipes visiteuses. Autrefois, cette région était connue pour son accueil chaleureux, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui. Samedi, les jeunes supporters d'El Harrach ont reçu des pierres et autres projectiles qui ont causé des blessures dangereuses. Les fans algérois ont été contraints de pénétrer sur le terrain pour échapper à la violence des supporters locaux qui n'avaient pas accepté le résultat du match. Au moment des faits, les visiteurs menaient au score (2-1). Ici, il faut préciser que les policiers qui étaient sur le terrain ont, heureusement, eu le bon réflexe d'ouvrir les portes pour permettre aux supporters harrachis d'être en sécurité. Quel est ici leur tort ? C'est de pouvoir gagner sur le terrain de Béchar. N'est-ce pas le principe même du sport, il y a un vainqueur et un vaincu. L'arbitre de la rencontre a été obligé d'arrêter la partie car les conditions de sécurité n'étaient pas réunies. Les joueurs harrachis ont, eux aussi, reçu des pierres et autres objets dangereux. Ils ont dû regagner les vestiaires pour y rester jusqu'à une heure avancée de peur d'être agressés. Il est utile de préciser que des supporters de la JSS, armés d'armes blanches, ont pu atteindre les alentours des vestiaires pour corriger les joueurs algérois dont leurs seuls torts, étaient de mener au score. Si ces supporters n'acceptent pas les règles du jeu, ils n'ont rien à faire dans un stade. Il faut aussi blâmer les dirigeants de Saoura qui ont été incapables d'assurer la sécurité au stade tout comme les éléments de la sûreté nationale, eux aussi, dépassés ce jour là car étant en effectif réduit. La ligue de football professionnel doit sévir pour que ce genre de situation ne se reproduise plus. Le souvenir de l'année dernière lorsque les joueurs de l'USM Alger avaient été tabassés à Saïda est encore présent dans nos têtes. Un peu plus loin à Oran, les supporters du Mouloudia d'Alger ont, eux aussi, vécu l'enfer. Selon un fan du Doyen, s. Mustapha qui a fait le déplacement à Oran, les supporters du MCA avaient pris place dans une tribune sans séparation avec ceux d'Oran. Comme à Béchar. Drôle de coïncidence. Ils ont été harcelés durant toute la partie sous l'œil complice de certains policiers passifs qui ne faisaient que constater les dégâts. Même après la rencontre, les Algérois ont eu du mal à quitter la ville. Les supporters du MCO les attendaient pour leur régler leur compte. Les Algérois étaient livrés à eux-mêmes. Les voitures immatriculées 16 (Alger) ont été caillassées par des supporters en furie, ce qui a fait dire à Mustapha, «heureusement que le MCO a égalisé. Dans le cas contraire, on aurait laissé notre peau». Tristes réalités du football algérien...