Spectaculaire est la recrudescence des agressions à l'arme blanche et de crimes divers ces derniers temps au chef-lieu de wilaya et dans les villes voisines comme Batna, Sétif, Guelma et Constantine. Or, il semblerait que le port de couteau est devenu coutumier chez plusieurs délinquants. Ce phénomène se développe d'une manière incontrôlable et des milliers de jeunes ignorent le pouvoir de la justice et les sanctions pénales infligées par la loi. Pas moins de 10 agressions ont été enregistrées en l'espace de 72 heures. Les statistiques pour la période de août à octobre indiquent que 90 personnes victimes de violences ont été évacuées en extrême urgence vers le CHU Ibn-Roched de la ville. C'est un chiffre vraiment effrayant, souligne une source hospitalière. Parmi ces victimes, certaines présentaient des plaies au thorax. La quasi-majorité avait des blessures à l'abdomen et au niveau des autres membres, précise-t-on. Dans ce cadre, il convient de signaler que la recrudescence choquante de la criminalité ne cesse de prendre les formes les plus diverses. Ainsi, l'usage des armes blanches se termine dans la plupart des cas par des agressions violentes voire de meurtres. De toute évidence, l'accroissement du crime est dû particulièrement au chômage en premier lieu, suivi des mauvaises influences comme vol, la délinquance et le banditisme. L'on révèle à ce thème qu'un nombre beaucoup plus important d'agressions à l'arme blanche fut enregistré durant les derniers mois de l'année 2012. Or, selon les statistiques hospitalières, 219 personnes grièvement atteintes à différentes parties du corps ont été dirigées vers les urgences médico-chirurgicales de cette structure de santé publique. Parmi ces victimes, deux furent décédées des suites de leurs blessures. Ces chiffres angoissants pour ne pas dire catastrophiques surgissant dans la loi de la jungle font très peur réellement. Selon toute vraisemblance, des médecins au niveau de l'hôpital Ibn-Roched ont reconnu que cette vague de violence est liée à plusieurs causes, notamment des règlements de compte, des bagarres en état d'ivresse, vengeance, trafic de drogue et vols. Comme pour les agresseurs ou les agressés, la tranche d'âge dans la majorité des cas ne dépasse pas les 35 ans, indique-t-on. Une autre source judiciaire impute ce phénomène de recrudescence de la violence à la délinquance et principalement au manque de suivi des repris de justice, parfois auteurs d'homicide volontaire sous l'effet de psychotropes. A titre d'exemple, si la police arrête au hasard un jeune délinquant après une minutieuse fouille, elle va à 100% découvrir un cran d'arrêt sur lui, l'arme favorite des agresseurs et voleurs. Toujours selon ces sources, ce fléau est davantage fréquent dans les milieux défavorisés tels que la cité de Sidi Amar, El-Bouni, Sidi Salem, Pont Blanc, Chaiba, 11-Décembre 60, la cité 8-Mai-45, la place d'Armes, Chapuis et Boukhadra où la violence se conjugue au quotidien. On révèle que le plus grand nombre d'agressions est perpétré par des délinquants et drogués, la nuit notamment. Un calvaire que vit la coquette atteinte par ce fléau même en son centre-ville. Le mois d'août 2012 a été le théâtre aussi de quelques scènes de violence comme ce fut le cas d'un jeune policier exerçant au commissariat de Boukhadra à El-Bouni qui a été gravement blessé lors d'une opération d'arrestation d'un bandit notoire, informe-t-on. En essayant de le neutraliser, le voyou a fait usage de son arme blanche pour se libérer des griffes du policier, ce dernier blessé à la gorge fut évacué en urgence vers l'hôpital Ibn-Roched pour subir une opération chirurgicale, a-t-on souligné. L'agresseur s'est réfugié après son acte dans un bloc de logements dans le voisinage au moment où des jeunes du quartier sont intervenus pour le tirer d'affaire en s'attaquant aux policiers à l'aide des pierres. Finalement, l'auteur de cette agression a réussi à s'enfuir. Il est activement recherché par la police, a-t-on appris. 61% des Algériens ne se sentent pas en sécurité lorsqu'ils se trouvent à l'extérieur de leurs maisons. Une chose est sûre, pour éradiquer le phénomène du crime, il faut être plus sévère dans l'application de la loi. Des règlements de comptes entre policiers Difficile, très difficile de lutter contre le crime organisé et les bandes qui sévissent toujours au chef-lieu de la wilaya de Annaba où les services de sécurité opèrent sans relâche de jour comme de nuit pour diminuer ce redoutable fléau qui ravage plusieurs quartiers. En 2011, des policiers relevant de la BRI (Brigade de recherche et d'investigation) ont voulu procéder à l'arrestation d'un dangereux malfaiteur originaire de la vieille ville. Une arrestation qui a tourné en actes de violence entre des policiers et des jeunes du quartier de la Place d'armes. Cinq policiers dont deux éléments appartenant à la section judiciaire se sont introduits dans une cafétéria où se trouvait l'homme recherché par les services de sécurité en compagnie de ses acolytes. Ayant tenté de le neutraliser en lui mettant les menottes, une grande bagarre se déclencha aussitôt avec des jets de bouteilles, chaises et tables contre les policiers. Cinq agents ont été blessés dans cet affrontement avec des jeunes du quartier, indique-t-on. Le malfrat aidé par ses compères a réussi rapidement à prendre la fuite pour se réfugier dans une habitation du coin située dans la rue de Carthage durant quelques moments. Après que d'autres policiers aient investi les lieux, le fuyard est une deuxième fois, parvenu à s'échapper des mains des policiers dans les ruelles de la cité en question. A peine quelques heures plus tard, un second drame est survenu dans la même wilaya quand un policier tue son collègue, blesse une étudiante et tente de se suicider. C'est sur la RN44 que la voiture de marque yaris de la victime était stationnée dans laquelle se trouvaient la victime abattue par balles, l'auteur présumé de l'acte blessé par balles à la tête et une jeune étudiante blessée gravement par arme à feu. L'arme du crime fut retrouvée dans la même voiture. Les enquêteurs ont conclu qu'il s'agissait d'une affaire de règlement de comptes entre les deux policiers exerçant dans la wilaya de Constantine et qui avaient une relation avec la jeune femme originaire de la localité de Oued Zenati, à Guelma. L'assassin a été transféré aux services des urgences dans un état très critique. Une enquête fut ouverte par la police pour élucider cet horrible drame et connaître les tenants et les aboutissants de cette affaire.