La commune de Sidi Amar continue de faire parler d'elle. Violence, agressions, insécurité, tel est le lot quotidien de paisibles citoyens qui vivent une véritable psychose. A quand l'éradication totale de ce fléau ? C'est la question qui se pose dans cette localité de Annaba. D'après les constatations faites sur place, c'est un climat de terreur perpétré par de dangereux délinquants qui provoquent malheureusement une situation inadmissible pour la population de Chaïba et Sidi Amar. Bagarres, règlements de comptes et batailles rangées avec des couteaux sont malheureusement revenus dans certains quartiers du chef-lieu de la wilaya d'Annaba. Après quelques mois d'accalmie, voilà qu'on revit encore une fois des scènes de violences incessantes et dangereuses. Pour rappel, ces derniers mois ont connu de réelles violences au sein de certains quartiers et cités de la wilaya d'Annaba après une bagarre qui s'est déclenchée dans la cité des 508-Logements à Chaïba, à quelques kilomètres de la ville, entre des jeunes désœuvrés armés de couteaux et de sabres. Ces voyous avaient pris pour victime un vieil homme qui, par peur, s'est réfugié au deuxième étage d'un immeuble où les locataires ont avisé la police. Une fois sur les lieux, la police ne trouva aucune trace des agresseurs. Au début de l'année en cours, la commune de Sidi Amar, plus précisément la cité UV1, avait elle aussi vécu une violence redoutable qui avait éclatée entre deux repris de justice notoires et certains citoyens à coups de sabres et armes blanches. D'après les services de sécurité, le drame a eu lieu au moment où les deux bandits voulaient agressé et volé le véhicule d'un chauffeur de taxi clandestin qui avait pris la peine de les conduire à cet endroit, indique-t-on. Cet affrontement avait causé des blessures à dix personnes du quartier qui étaient intervenus pour sauver la malheureuse victime qui appelait au secours. Au lieu d'informer les services de police qui se trouvent à quelques dizaines de mètres du lieu, les habitants ont vite des sabres et des couteaux et une confrontation violente a eu lieu avec les deux malfrats qui ont réussi après la bagarre à prendre la fuite. une plainte a été aussitôt déposée par les victimes au niveau de la sûreté urbaine de Sidi Amar. Sidi Amar occupe la deuxième place après Sidi Salem Dans la soirée du 7 mars 2012 aux environs de 20 heures, deux bandes rivales ont provoqué une bataille rangée d'une très rare violence dans la localité de Sidi Amar, a-t-on appris de sources policières. Deux bandes de près d'une soixantaine de jeunes délinquants, dont la plupart s'adonnent à la consommation et au trafic de drogue, issus des quartiers des 920 Logements et de la cité d'El Akrad, munis de sabres, de couteaux et de barres de fer, se sont livrés une vraie bataille rangée. Dix personnes ont été blessées gravement et 8 véhicules, qui étaient stationnés dans le parking de la cité 920 des Logements, saccagés. Les éléments de la police judiciaire de la sûreté de Sidi Amar ont été renforcés par ceux des sûretés d'El Bouni et d'El-Hadjar. 150 policiers sont intervenus pour séparer les bagarreurs et plusieurs arrestations ont eu lieu. Une enquête a été ouverte pour déterminer les vraies causes de cette terrible violence urbaine. Un réel climat d'insécurité règne dans de nombreuses communes et localités de la wilaya d'Annaba, un état de fait qui fait certainement encore élargir la sphère de la violence urbaine. En outre, il faut signaler les multiples agressions à coups de couteaux enregistrées dans le voisinage de l'université de Badji Mokhtar où les victimes ciblées par ces malfaiteurs notoires sont majoritairement des femmes, des enseignantes et de jeunes lycéennes. Dans ce contexte, il y a lieu de signaler que les lycées implantés dans cette localité sont, selon nos informations, des cibles parfaites où les services de sécurité ont enregistré des centaines d'agressions. A titre d'exemple, des vols à main armée par surprise et bien programmés par de redoutables bandits qui ont toujours réussi à frapper leurs victimes pour enfin leur arracher par la force des boucles d'oreille, de l'argent ou des colliers. Dans la majorité des cas, ces agresseurs sont sous l'effet de psychotropes ou d'alcool. Tel est le cas surprenant d'une enseignante de français au lycée du 18-Février de Sidi Amar où une pauvre femme a été surprise en sortant de la poste ; elle avait reçu un violent coup au dos donné par un bandit qui arracha avec férocité son collier en or avant de prendre la fuite. Cette odieuse agression suivie d'un vol à l'arraché fut perpétrée en plein jour et au vu et au su de tout le monde sans qu'aucun ait osé intervenir et porter secours à cette mère de famille, a-t-on précisé. Il va sans dire que ces nombreuses activités délictueuses sont devenues un phénomène réellement dévastateur et plusieurs truands de la commune ne cessent de récidiver. Beaucoup de plaintes ont été déposées auprès du groupement de la Gendarmerie nationale de Sidi Amar qui est vraisemblablement dépassée vu le nombre important des agressions. Par ailleurs la plupart des victimes ont peur de dénoncer leurs agresseurs. « C'est prendre un grand risque, disent-elles, que de dénoncer un dangereux criminel et si on le fait, il y aura tôt ou tard des représailles très fâcheuses.» Aujourd'hui, tous les professeurs qui exercent dans les différentes écoles à Sidi Amar ont réellement peur de ces jeunes drogués qui les guettent à chaque instant dans n'importe quelle ruelle de la commune, nous a-t-on affirmé. Il est à signaler, enfin, qu'un appel au secours aux autorités locales a été lancé récemment par plusieurs enseignants et citoyens pour éradiquer ce phénomène et mettre fin définitivement à leur grande crainte ainsi qu'à leur traumatisme .