Sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Mohammed Talbi, a tenu à rappeler que le code communal bien avant son adoption, quand il était au stade de simple avant-projet, avait fait l'objet de travaux mûrement réfléchis avec la participation de tous, y compris les élus. La loi relative à la commune qui a remplacé l'ancienne (qui datait de 1990) a corrigé ses disfonctionnements, explique-t-il. Elle introduit, selon lui, des dispositions novatrices concernant notamment la participation des citoyens et du mouvement associatif à la gestion locale. Les citoyens peuvent être consultés sur les questions qui les intéressent dans la gestion locale. Le nouveau code communal, souligne M. Talbi, encourage l'appel aux compétences à travers le recours aux experts. Il clarifie les prérogatives des Assemblées élues et du wali. Il souligne que les élus disposent de prérogatives qui leur permettent de gérer les affaires de leurs communes. Les délibérations prises par les Assemblées populaires communales sont exécutoires 21 jours après leur dépôt auprès de la wilaya, dit-il. Autre nouveauté introduite par le code communal, c'est la possibilité donnée de faire recours contre l'annulation de délibérations par le wali, fait remarquer Mohammed Talbi qui ajoute que tous les domaines d'activités sont ouverts aux délibérations des APC qui donnent leurs avis sur tous les projets prévus dans leurs territoires. Il fait observer que les conflits entre les membres élus paralysent le travail des APC. A chaque début de mandat, rappelle-t-il, les autorités font face à la difficulté d'asseoir une stabilité au sein des assemblées élues, cela crée, selon lui, des situations de blocage, en plus de l'absentéisme des élus, l'absence de réunions, ce qui fait que le président d'APC prend seul les décisions. Il fait remarquer que le retrait de confiance au président de l'APC était devenu une mode. Cette disposition n'existe plus. Mohamed Talbi a évoqué la révision de la fiscalité localité pour permettre de dégager des ressources financières supplémentaires pour les APC. Concernant la place des femmes dans les APC, il rappelé que la loi accorde aux femmes un quota de 30% sur les listes qui obtiennent des sièges. Il fait savoir qu'il y a 28 000 candidates aux APC pour ces élections. Leur présence, 18% des membres des APC, répond aux standards internationaux en la matière.