«Chasser le naturel, il revient au bungalow !» Nous avons dans ce contexte navrant volontairement modifié le fameux proverbe inspiré du «Chasser le naturel, il revient au galop». C'est a proximité de la plage de la Marmite, comme son nom l'indique, que la ratatouille a été soigneusement préparée pour donner lieu à des «ébats» des plus explosifs dans un complexe touristique pas comme les autres. Ce qui s'est passé jeudi dernier, vers 23h, au bungalow numéro 33 du complexe touristique sis à Rechgoun, dans la périphérie nord–ouest de Beni Saf, appartenant à un privé, est le résultat d'un travail de longue haleine des éléments de la Gendarmerie nationale de Beni Saf sur des pratiques immorales où des hommes de loi ont été pris en flagrant délit avec des prostituées. Elles sont huit filles de joie, dont la maquerelle et une fille de 16 ans, connues des services de sécurité, qui ont été embarquées par une brigade spéciale de la Gendarmerie nationale de Aïn Témouchent. Les individus qui étaient en compagnie des filles de joie sont trois magistrats exerçant dans des juridictions de l'Ouest, le directeur de la caisse nationale de chômage Cnac de Tlemcen et un mystérieux gradés de la Sûreté nationale, qui, parait-il, a réussi à prendre la fuite lors de cette descente. Selon des informations qui circulent, un juge d'instruction, un procureur de la République et un magistrat, tous exerçant à l'ouest du pays, ont été suspendus de leur fonction. Dans ce contexte immoral, selon des informations fiables, les orgies étaient de mise dans le bungalow n°33. L'inspecteur général du ministère de la Justice, qui a auditionné les trois magistrats au sein de la brigade de gendarmerie de Beni Saf, a déposé le dossier sur le bureau du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Mohamed Charfi, afin qu'il prenne les mesures qui s'imposent. De son côté, le département de Tayeb Louh a mis fins aux fonctions du directeur de la Cnac de la wilaya de Tlemcen, pris en flagrant délit de débauche avec des prostituées. Concernant l'officier supérieur de la police, aucune information fiable n'est venue confirmer ou infirmé sa présence. L'hypothèse la plus vraisemblable, c'est que ces magistrats, sous couvert d'interpréter le droit, ne font, en réalité, qu'exprimer la manière dont ils souhaiteraient qu'il soit. Ils cherchent à traquer les désirs pervers en exhibant la nature de leurs propres désirs de droit. Enfin, il n'empêche que dans cette affaire, cette affaire nous aura montré que la débauche la plus dommageable vient moins du libertinage que du plaisir aux allures si chastes que procure l'interprétation, au détriment des simples justiciables, des lois. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux devant la loi. (Affaire à suivre)