Lors du meeting organisé par les candidats de Jil Jadid à la salle «Sierra Maestra» ce mardi 20 novembre, nous avons observé une population dégoûtée par la démission de l'Etat en ce qui concerne la non-application de certaines dispositions du code électoral, du code civil ou de certains articles de référence figurant dans le code pénal. M. Saïdani n°2 de Jil Jadid a mis l'accent sur les rouages incohérents de l'administration qui permettent de semer le doute et sur la probité d'un Etat de droit. Le soir même, tard dans la nuit, une manifestation, où figuraient des jeunes et moins jeunes, non revendiquée par les partis en lice, a permis à la population de témoigner son ras-le- bol à l'idée que Bourouina puisse aspirer à un 3e mandat. Un jeune armé d'une épée qu'accompagnait un chien a été arrêté par la police selon des témoignages concordants. Selon d'autres sources, cette marche est partie de la cité Mahieddine avec à sa tête au moins un candidat du RND, pour se terminer au niveau des Groupes à la place du 1 er Mai vers 11h30, où ce parti possède une antenne. Quant au meeting lui-même, nous avons eu la possibilité de constater que Jil Jadid, a réussi son test en remplissant la salle uniquement avec ses sympathisants et ses militants, en dépit du fait que les travailleurs à 15 heures étaient encore dans leurs lieux de travail , contrairement à l'équipe du FLN qui avait quelques jours auparavant partiellement bourré la salle avec des employés de l'APC du centre culturel Azzedine-Médjoubi, quelques moudjahine, et des éléments qui auraient été vraisemblablement payés pour assister à la réunion. Ce genre de leurre de la population par certains partis politiques est devenu malheureusement un sport national. Si les critiques du système de M. Saïdani ont fait mouche, les autres candidats prenant la parole ont plutôt axé leurs interventions sur un programme innovant pour proposer un changement radical par rapport surtout à la gestion lamentable de l'équipe sortante. Le message a été clair et concis. Il faut une majorité confortable aux candidats de Jil Jadid qui permettra au nouvel exécutif d'avoir les coudées franches pour construire 5 000 logements sur les assiettes foncières existantes au sein même du territoire de la commune pour ne plus avoir à délocaliser la population native de la circonscription. Quant aux chômeurs, chacun sait que le bâtiment procure plusieurs débouchés, d'où l'espoir pour les autres créneaux de se développer en parallèle avec les marchés de proximité que Jil Jadid a inscrits dans son programme électoral. Le programme de ce jeune parti politique est plein de proposition intéressante telle l'aide qu'il apportera aux ménages pour que les enfants scolarisés aient la possibilité d'avoir accès à des cours de rattrapage, puisque les frais seront en partie ou en totalité pris en charge par l'APC. Ces cours de mise à niveau se dérouleraient dans les établissements scolaires, après la sortie des élèves des écoles. Environnement, propreté de la ville, réaménagement du cadre de vie, décoration florale, aides aux retraités, et création d'un lieu où ils pourront se divertir, aides financières aux associations réellement actives, création d'espace de sports collectifs, d'aires de promenade et de jeux constituent des points portés dans le programme du Parti Jil Jadid. Enfin, il s'agissait d'une mise à niveau de la ville selon les propositions que nous avons entendues. Pour ce faire, M. Khelifi, candidat du Parti, a clairement dit haut et fort qu'il fallait par les urnes expulser Bourouina de l'APC de Sidi M'hamed d'autant qu'il ne réside pas dans la commune. Les lois sont évidemment bafouées à plusieurs degrés à en croire les candidats partisans du changement. Car pour se présenter comme candidat à la commune, il faut obligatoirement produire un certificat de résidence, autrement dit Bourouina aurait produit sans l'ombre d'un doute un faux document. Sachant que la production d'un faux et qu'un usage de faux est puni par la loi, de s'interroger alors qui protège ces candidats malfaiteurs, puisque l'Algérie loin d'être une république bananière, possède des Institutions solides, capables de se faire respecter. Lors du débat, les citoyens et citoyennes ont dénoncé le silence des autorités, l'impuissance de la Cnisel ainsi que celle du ministère de l'Intérieur. Les mères de famille, qui ont pris la parole, ont toutes condamné sévèrement les gabegies caractérisant la conduite des affaires publiques. Personne dans la salle n'a eu un mot tendre vis à vis de l'équipe sortante.