Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Bellabès, a indiqué, jeudi, à Tizi Ouzou, que le changement pacifique auquel aspire la population «ne peut venir de l'Assemblée populaire nationale (APN), une institution alibi au service de ceux qui ont ruiné le pays», mais des collectivités locales ». «Les APC/APW, contrairement à l'APN, une institution alibi au service de ceux qui ont ruiné le pays, constituent un moyen de lutte pacifique pour une alternative démocratique», a-t-il dit, appelant la population à réinvestir le terrain politique et s'impliquer dans la gestion des collectivités locales pour un meilleur cadre de vie. Abordant ce rendez-vous électoral, dont les enjeux sont totalement différents des précédentes législatives du 10 mai dernier, le président du RCD, qui s'exprimait en Kabyle, doute de la transparence de ce scrutin. «Ceux qui ont confisqué tous les pouvoirs s'adonneraient, comme cela a été le cas jusque-là, à la fraude massive», observe M. Bellabes pour qui la réduction des prérogatives de l'élu local mais surtout le manque d'engouement populaire pour ce rendez-vous électoral encouragé par les officines du pouvoir participent à la manipulation de ce scrutin. «Il est impératif de faire barrage aux opportunistes de tous bords, aux magouilleurs et autres candidats véreux», a insisté M. Bellabes. Le président du RCD a, par ailleurs, indiqué que l'année 2013 sera l'année de la refondation de l'Etat et de l'économie nationale, l'officialisation de la langue tamazight, la séparation du religieux de la politique et l'abrogation du code de la famille. Des luttes, a-t-il dit encore, qu'il faut mener jusqu'au bout à même d'imposer un changement pacifique au régime, qu'il accuse de corruption et de pratiques anti-démocratiques, «condamné par son bilan et le cours de l'Histoire».