Les unilatéralismes ne mènent pas vers la mobilisation de toutes les forces disponibles. Tant que le consensus sur les orientations fondamentales du système politique et que les règles du jeu politique ne font pas l'objet d'une transaction, il sera difficile de faire progresser le pays vers l'objectif assigné, et encore plus difficile de maintenir cette progression dans la direction de la démocratie alors même que cette dernière n'est pas approchée dans son explication sous les mêmes repères. Qui n'est pas démocrate et qui n'est pas républicain ? Tous les partis se réclament de la démocratie et tous se revendiquent républicains dans la mesure où république s'oppose à royauté. Une continuité à assurer ? Il y a à propos de ce concept de profondes divergences entre le camp qui est au pouvoir et le camp qui se situe dans l'opposition. Continuité de quoi et rupture avec quoi ? Pour le moment, il faudrait bien admettre que chaque camp est sourd envers l'autre et que chacun de ceux-ci demeure emmuré dans ses convictions. C'est toujours l'autre qui a tort et c'est l'autre qui est responsable de ce que la paix ne soit pas totalement revenue, que l'économie ne soit pas toujours relancée, que se déroulent parfois des émeutes, qu'existent des frictions inter-communautaires. Désormais, il faudrait que sur le plan politique soit entamé un nouveau processus, et que celui-ci ne concerne pas uniquement les questions de la paix et de la réconciliation liées à la volonté d'éteindre la violence. A qui faudrait-il confier l'étude des vulnérabilités et à qui et à quoi imputer celles-ci ?