L'UE vient d'être ennoblie par le prix Nobel de la paix. A l'image des criminels de guerre qui l'ont précédée, cette institution prétend œuvrer pour la paix dans le monde. Cela étant, elle vient de démontrer ses paisibles intentions en faisant un pas de plus en direction de la coalition nationale syrienne de l'opposition en la qualifiant de «représentant légitime» du peuple syrien et en recevant son président Ahmed Moaz al-Khatib. Dans une déclaration commune, les 27 ministres européens des Affaires étrangères disent «accepter» cette «coalition nationale syrienne pour les forces de l'opposition et de la révolution» comme «représentants légitimes du peuple syrien». Certains pays européens, France et Grande-Bretagne en tête, auraient voulu aller plus loin en qualifiant cette coalition, créée le 11 novembre à Doha, comme le seul représentant légitime du peuple syrien. Autrement dit, cette reconnaissance démontre encore une fois que ces va-t-en guerre semblent satisfaits du travail de destruction et de déstabilisation d'un pays souverain en encourageant leurs tueurs à gages. Une façon comme une autre d'œuvrer en faveur de la «paix». Un prix mérité, non ? Et on y va ! Des armées se créent à tout coin de rue en Syrie. Après l'ASL, les Kurdes syriens, qui ayant pris le contrôle des zones du nord de la Syrie, viennent de créer leur armée. «La tâche majeure de l'armée que nous sommes en train de créer est la défense du territoire du Kurdistan syrien contre toute ingérence armée que ce soient les troupes d'Al-Assad ou les combattants des groupes radicaux islamistes», stipule une déclaration du Conseil national du Kurdistan. Et, comme d'habitude, le virus Brezinski se propage rapidement. Les Etats-Unis et l'Europe occidentale se sont déclarés prêts à accorder une assistance militaire et financière à l'armée kurde indépendante qui peut, selon eux, servir d'obstacle à l'islamisme radical en Syrie. La pluie et le beau temps Les Etats-Unis ont placé un des groupes de l'opposition syrienne sur leur liste d'organisations terroristes, a fait savoir lundi la porte-parole du département d'Etat américain Victoria Nuland. «Le groupe Jabhat al-Nusra était lié à Al-Qaïda en Irak et menait des opérations en Syrie (...) Il est responsable d'attentats-suicides visant des sites gouvernementaux syriens», a indiqué cette dernière. Auparavant, la Maison-Blanche a déclaré que les Etats-Unis suivaient de près la composition de l'opposition syrienne, redoutant la présence d'extrémistes et de terroristes dans ses rangs. Comme si s'était vrai !?