A l'issue du Conseil national du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), réuni en session ordinaire, ce vendredi, des résolutions ont été générées et la constitution urgente d'un rapport de force nécessaire au sauvetage de l'Algérie a été estimée. Dans le communiqué adressé à notre rédaction, le parti revient sur les élections locales du 29 novembre et sur les entraves et pressions rencontrées ainsi que sur le cafouillage qui s'est produit, en dénonçant «un fichier électoral opaque et manipulé par la fraude». Le vote des corps constitués et «l'argent sale» qui a pollué le champ politique en sont des signes révélateurs. Il a attaqué le DRS qui, selon le Conseil, «a agi à visage découvert en concoctant des marchandages et des alliances perfides» afin d'atteindre le parti. Le RCD assimile l'échec du système politique qui, selon lui, ne «constitue pas un simple dysfonctionnement» des services de l'Etat. «L'échec du système politique qui a régi notre pays depuis un demi-siècle ne constitue pas un simple dysfonctionnement, il est celui du chef de l'Etat dont l'incompétence est manifeste et physiquement inapte aux charges qui incombent au premier magistrat du pays. Incapable de gouverner, sa déclaration d'empêchement devient une urgence pour la cohésion nationale», a noté le communiqué. Le parti a appelé, entre autres, à «la dissolution de la police politique dont l'hégémonie sur la vie publique et le contrôle de l'ensemble des institutions nationales sont les causes structurelles du désastre national», et la restitution du «sigle FLN», patrimoine de tous les Algériens. Par ailleurs, le RCD réaffirme sa détermination à porter le projet démocratique en tant qu'ambition nationale parachevant la guerre de Libération. Les membres du Conseil insistent sur la restructuration du parti et le réaménagement de ses instances.