La troisième conférence internationale d'Alger sur «Le Droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui» entame ses travaux aujourd'hui, à Chéraga, à l'ouest de la capitale algérienne, en présence de nombreuses délégations venues de par le monde de divers horizons. Co-organisé par le Comité national de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et l'ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), à Alger, les travaux de la conférence se poursuivront jusqu'à demain, dimanche, pour être clôturés par l'adoption de la déclaration d'Alger. Prennent part aux côtés des membres de la CNASPS et des personnalités nationales dont M. Rédha Malek , des responsables de la RASD, une délégation de Sahraouis des du Sahara Occidental, lauréats de Prix Nobel de la Paix, des représentants d'ONG et de partis politiques étrangers, des juristes, des parlementaires étrangers, des représentants du corps diplomatique accrédités à Alger. Ainsi la tenue à Alger, de la troisième édition de la conférence précitée coïncide avec le 52e anniversaire de l'adoption par l'ONU de la résolution 1514, consacrant juridiquement et politiquement le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Ce thème sera au centre des interventions et des travaux des présents à la conférence d'Alger, venus d'Afrique, d'Europe, de l'Amérique latine et d'Asie pour réaffirmer leur soutien au peuple sahraoui et de surcroît à son droit à la résistance à la colonisation marocaine. L'ONU engagée depuis 1991, par le biais d'un cessez-le-feu sous ses auspices entre le Front Polisario et le Royaume chérifien pour la tenue du référendum d'autodétermination s'est traduit par l'envoi de la Mission onusienne pour un référendum au Sahara Occidental (Minurso) quisera interpellée à cette occasion à assumer et assurer ses engagements. L'oppression et la répression par le système colonial marocain contre les sahraouis des territoires occupés du Sahara Occidental bat son plein, une politique propre selon les enseignements de l'histoire à tout système colonial. Rabat dans sa persistance à faire fi du droit international accentue ses pratiques coloniales dans les territoires occupés qui sont rythmés par la contestation et la résistance pacifique des sahraouis réclamant l'application du droit internationale pour une question de décolonisation inscrite à l'ONU. Une colonisation qui perdure accentuant les atteintes aux droits de l'Homme des sahraouis qu'illustrent les arrestations arbitraires et de procès irréguliers de militants sahraouis, de lapidation des richesses naturelles du Sahara Occidental où Rabat impose un blocus politico-médiatique sur les territoires occupés. Selon les organisateurs de la Conférence à travers les témoignages de députés européens, des membres d'ONG internationales se sont vu interdire l'accès aux territoires sahraouis occupés par les autorités coloniales marocaines. Cette question qui sera au cœur des interventions et des communications prévues aujourd'hui et demain dont le soutien à la justesse de la cause du peuple sahraoui se traduit aussi par le soutien au droit légitime des sahraouis à la résistance face à la colonisation marocaine. Outre les allocutions de membres du CNASPS et d'invités étrangers ainsi que celle du responsable de la délégation sahraouie, au cours de la matinée d'aujourd'hui, il est question d'une conférence inaugurale de M. Redha Malek. Aussi, il sera question l'après-midi, de communications d'éminents spécialistes et experts en la matière et relatif à divers thèmes. A ce propos, on citera «le conflit du Sahara Occidental et le droit international», communication de la professeure–enseignante du droit international, Mme Maya Sahli, celle qu'abordera Maitre Ines Miranda, représentante de l'association in ternationale des juristes pour le Sahara Occidental sur «Les violations caractérisées des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental ». A cela, succèderont d'autres communications, dont celle ayant trait à «l'UE et la France dans le conflit du Sahara Occidental» de Jean Paul LeCoq, ancien député français et maire de GonfreVille L'Orcher. Les thèmes sur La spoliation des richesses du Sahara Occidental par M. Pedro Pinto Leite, (La Haye), membre de l'Observatoire des ressources du Sahara Occidental et «Les déficits de l'assistance humanitaire aux réfugiés sahraouis» de M. Yahya Buahabini, président du Croissant-Rouge sahraoui seront débattus. Des débats et des échanges seront au menu des travaux de la troisième conférence internationale d'Alger sur «Le droit des peuples à la résistance : cas du peuple sahraoui» en vue de multiplier les actions de soutien à la cause sahraouis à divers niveaux. La conférence vit une dynamique plus pertinente sur la scène internationale dans son soutien à la justesse de la cause sahraouie et l'occasion de réaffirmer le droit du peuple sahraoui à choisir librement son destin. Les participants venus des quatre coins du monde afficheront leur détermination à réaffirmer et proclamer leur soutien au droit du peuple sahraoui à résister à l'occupation marocaine. Par ailleurs, si Rabat sera acculée par sa colonisation du Sahara Occidental et sa dérobade du droit international, ses alliés dans sa politique coloniale ne seront pas en marge. Il sera question essentiellement du rôle de la France, membre permanent au Conseil de sécurité qui ne cesse de manœuvrer, en brandissant le droit de veto au profit de la colonisation marocaine du Sahara Occidental. Cette position devrait être au centre des épris du droit international et de la liberté des peuples à choisir leur destin, dont les deux dernières années marquées par les mutations en cours sur la scène arabe ont dévoilé le double jeu de membres du Conseil de sécurité, dont La France. La Conférence à ce propos visera à pointer du doigt dans sa dénonciation de la politique de deux poids deux mesures à l'endroit du peuple sahraoui, dont les textes et l'esprit de la charte de l'ONU sont sans aucune ambigüité en faveur de la liberté et du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.