Le court-métrage Les dattes amères du réalisateur palestinien Jeehad Sharkaoui, projeté, dimanche dernier à la cinémathèque d'Oran dans le cadre du 6e Festival d'Oran du film arabe (Fofa 2012) tente d'expliquer les conséquences négatives du drame palestinien surtout un peuple, à travers l'histoire d'une vieille femme - la mère du réalisateur - expulsée de sa ville natale, Jaffa. Contrainte de vivre à Ghaza, elle garde toujours cet espoir de retourner un jour dans sa patrie et revoir ses enfants. L'assistance a été emportée dans un univers amer démontrant à travers des images vivantes le massacre du peuple palestinien. Ce dernier fut expulsé de sa terre, un malheur qui les accable encore aujourd'hui. Présenté devant un jury composé du réalisateur et président de jury, Mounes Khammar (Algérie), Buthina Canaan Khoury (Palestine), Bin Saleh (Algérie) et Ahmed Boughaba, ce court-métrage, réalisé en 2012 par Jeehad Sharkaoui, tente, aussi de montrer la lutte du peuple palestinien contre l'occupation israélienne. Les conditions difficiles vécues par cette femme - semblables d'ailleurs à celles de tous ses concitoyens - et l'espoir de retourner dans sa patrie sont relatés par des témoignages récents de la mère du réalisateur. Cette œuvre cinématographique est basée sur un travail de recherche et d'archives sur la question palestinienne et le problème des réfugiés palestiniens, nous a expliqué le réalisateur à la fin de la projection avant d'ajouter : «le court-métrage contient un message très fort sur l'amour d'un peuple pour son pays, son droit de lutter contre cette occupation et son espoir de vivre dans des conditions décentes». Notre interlocuteur nous fera remarquer, également que la mère représente pour lui, la patrie. Sur une question relative au titre de ce court-métrage, le réalisateur a précisé que les dattes représentent notre patrimoine et le dattier l'homme fort. A propos des dattes amères, le réalisateur expliquera, par ailleurs, que ces dattes «maman avait l'habitude de préparer en confiture et de les donner) étaient douces auparavant mais elles sont aujourd'hui, devenues amères sans la rencontre de ses enfants, argumente-t-il.