L'immense archive décrivant les drames et les souffrances du peuple palestinien constitue une matière pour confectionner des courts métrages, a estimé dimanche à Oran le cinéaste palestinien Djihad Cherkaoui. Dans une déclaration à l'APS en marge de la projection de son court métrage "El balah el mor" (datte amère) en compétition au Festival d'Oran du film arabe (FOFA), le réalisateur palestinien affirmé que les thèmes, la matière et les sentiments sont disponibles et la production est abondante permettant une industrie de courts métrages en Palestine. Le cinéaste a rappelé, dans ce sens, que plusieurs de ces œuvres ont obtenu des prix dans différents festivals arabes et autres. Il a également souligné que les courts métrages en Palestine attirent beaucoup les jeunes pour leur coût car ne nécessitant pas le recours à des acteurs et des stars, mais seulement des spécialistes pour commercialiser leurs films et financer d'autres afin de garantir la continuité de la production de ce genre d'œuvres cinématographiques hors du pays. "Les courts métrages produits en Palestine traitent de tout ce qui se passe sur cette terre, souffrances du peuple palestinien, sa résistance face à l'occupant israélien et des drames humaines à Ghaza", a ajouté Djihad Cherkaoui. Ce réalisateur, qui participe pour la première fois au FOFA, qu'il considère parmi les plus importantes manifestations cinématographiques au niveau du Maghreb arabe et du monde arabe, a déjà projeté son film "ombres de l'obscurité" à Bejaia et se dit prêt à le présenter à la télévision algérienne. Pour rappel, ce festival propose aux amateurs du septième art sept courts métrages produits par l'association "écrans palestiniens" s'intéressant au cinéma féminin et à la résistance palestinienne.