Lamma choftek» (Quand je t'ai vu), un long métrage palestinien du réalisateur Anne-Marie Jacir, consacré aux réfugiés palestiniens dans les camps temporaires en Jordanie en 1967, a été projeté, mardi après-midi, à la salle Maghreb à Oran, dans le cadre du 6e Festival d'Oran du film arabe (Fofa). Ce film est le 5e court-métrage à entrer en compétition officielle du Festival. Réalisé en 2012, le long-métrage «Lamma choftek» (le dernier film de la cinéaste palestinienne Annemarie Jacir), a pour contexte la Jordanie en 1967. Après avoir été séparé de son père dans le chaos de la guerre, Tarek 11 ans et sa mère Ghayda, sont parmi la dernière vague de réfugiés. Placés dans des camps temporaires jusqu'à ce qu'ils soient en mesure de revenir, ils attendent, comme la génération précédente de 1948. Tarek, excentrique et sans limites, s'enfuit de chez lui en quête de liberté. Un voyage de l'esprit humain qui ne connaît aucune frontière. Le film relate, en effet, une aventure humaine très difficile. Une situation pénible qui pousse les Palestiniens à se réfugier dans des camps en Jordanie à cause des conflits. Alors que le problème de ces réfugiés palestiniens se pose depuis plusieurs décennies. Le film contient des images très émouvantes, touchantes qui montrent la situation précaire de ces derniers alors que le combat contre l'armée israélienne est en cours. Interrogé en fin de projection, l'acteur de ce film, Firas El-Taibi, a précisé que le film relate l'histoire des réfugiés en Jordanie en 1967. «Une époque très sensible appelée El Ayloul El Aswad pour le combat du peuple palestinien pour assurer sa survie». Avant d'enchaîner : «Le Film montre également la solidarité des réfugiés palestiniens à cette époque». Il a ensuite souligné que le tournage de ce long-métrage qui a été nominé, cette année, aux plus prestigieux festivals tels ceux de Toronto en septembre et à la cérémonie américaine des Oscars en février, a été tourné dans la région de «Bakoura» entre la Palestine et la Jordanie située aux confins du désert et des montagnes. «Et nous avons rencontré beaucoup de problèmes pour le tournage vu les difficultés de la région et ça nous a pris 45 jours pour le tournage de ce film», précisera t-il encore, notant que le film a obtenu le prix du meilleur film au Festival de Dubaï. Le comédien ajoutera que le film contient une série d'informations et de messages. A noter que Anne-Marie Jacir, réalisatrice et scénariste palestinienne vit en Jordanie et est une habituée du Festival cinématographique d'Oran pour avoir participé à sa 3e édition en juillet 2009 où elle a remporté le Prix spécial du jury pour «Le sel de la mer», son premier long métrage qui a été également sélectionné au festival de Cannes dans la catégorie «Un certain regard». De notre envoyé spécial à Oran,