Comme la plupart des Etats de la zone euro, la France après avoir perdu son triple A, doit faire face à un désendettement progressif, tout en maintenant intacts ses objectifs de croissance, ce qui paraît être une entreprise paradoxale au regard des obstacles liés aux différents plans sociaux auxquels doit faire face le gouvernement. La dette publique loin de diminuer, augmente au contraire avec celles contractées par les collectivités locales et de la sécurité sociale. Les revenus fiscaux accusent également le coût avec le ralentissement de l'économie et la fuite des capitaux, ainsi la dette publique de la France a nettement augmenté au premier trimestre 2012 par rapport à la fin décembre 2011, gagnant 72,4 milliards d'euros pour s'établir à 1 789,4 milliards d'euros fin mars, soit 89,3% du produit intérieur brut (PIB), a annoncé vendredi l'Insee. A la fin du premier trimestre, la dette publique au sens des critères européens de Maastricht a ainsi fait un bond de 3,3 points de pourcentage du PIB par rapport à la fin du quatrième trimestre (86,0% du PIB). La dette cumulée de l'Etat, des collectivités locales et de la sécurité sociale atteignait 84,5% du PIB à la fin du premier trimestre 2011, soit 1 649,8 milliards d'euros. Le niveau atteint à la fin du premier trimestre dépasse en pourcentage de la richesse nationale la prévision du président François Hollande pour la fin de l'année (88,7% du PIB). Selon ces prévisions, la dette doit refluer légèrement en 2013, à 88,6% du PIB pour atteindre 80,2% en 2017. Comme l'indiquent les chiffres publiés par l'Insee la dette a augmenté de 46,8% de milliards d'euros au premier trimestre. Ce qui présage des lendemains difficiles pour l'économie française, comme pour ceux des économies de l'ensemble de la zone euro, d'autant qu'on apprend que la France emprunte actuellement et pour la première fois à des taux négatifs.