« Sans le personnel paramédical l'hôpital est vide. C'est lui le gardien des lieux dès 14 heures, mais aussi l'ange gardien du malade», nous dira un infirmier en quête d'intégration. Une sentence aussi vraie, vérifiée et lourde de sens quand on relève que l'appel à la grève des paramédicaux a été totalement suivie à Béjaïa. Le CHU, les six EPH, les dix EPSP et les nombreuses unités de soins n'ont assuré qu'un service minimum, du 24 au 26 décembre, un service était d'ailleurs dépassé. Que ce soit au CHU ou dans les unités Frantz-Fanon, Targa Ouzemour à Kherrata, Akbiou, Amizour, partout c'est le même constat pour de nombreux malades, dont certains détenteurs de RDV semblaient perdus dans cette ambiance qui frise le no man's land, et le vide dû à la paralysie générale des structures sanitaires. «La grève est un succès, dira Braham Abdeslam, le chargé de la formation et la communication du syndicat SAP, mais reste un échec pour le malade que nous avons lésé et pour lequel nous demandons pardon.»