«Il y a au moins une centaine de commerçants qui veulent vendre leurs fonds de commerce. Cette opération est permise par le décret 47-95 du 5 février 1995, mais elle a été gelée suite à une simple décision verbale prise par l'ancien directeur de l'Oref», c'est ce qu'il a indiqué hier à Alger, le porte-parole de la coordination des exploitants de locaux commerciaux de l'Office Riadh El- Feth (Oref) à Alger qui ont demandé un désistement pour pouvoir vendre leurs fonds de commerce, Smaïl Hariti. Lors de la conférence de presse tenue au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens, Smaïl Hariti a expliqué que «ces commerçants veulent céder leurs commerces en raison de la baisse de l'activité dans cet espace», en insistant que «le gel de l'opération de désistement a fait perdre à l'Oref d'importantes sommes d'argent, puisque même les nouveaux exploitants doivent verser des charges locatives, en fait des droits d'entrée. Actuellement, ni l'Office, ni les commerçants ne sont gagnants, ce qui les a contraints à baisser rideau». Le même responsable a souligné que «face à cette situation, plusieurs concessionnaires ont cédé leurs commerces de façon illégale à des personnes qui les ont transformés en débits de boissons alcoolisées et en cabarets. Ainsi, c'est pour cette raison que nous sollicitons l'intervention des autorités». Déplorant que la décision de reprendre la formule de désistement avant le 20 septembre 2012 a été prise lors d'une réunion tenue avec la ministre de la Culture, Khalida Toumi, et que le Premier ministre serait saisi à cet effet dans les jours à venir, mais depuis, rien n'a été fait. Dans le même contexte, la ministre avait reproché à certains gestionnaires et propriétaires de locaux d'avoir détourné ces commerces de leur vocation initiale et les ont transformés en lieux de débauche. Pour rappel, Khalida Toumi avait regretté, le 13 décembre devant l'APN que des locaux commerciaux et des espaces dédiés à la culture soient détournés de leur vocation, affirmant toute la détermination de son département à réhabiliter le site, inauguré en 1986.