Quelques jours après la publication de notre article de presse intitulé «Le DJS désavoue ses adversaires, mais...», le conseiller en sports Azzedine Bensbaâ, nous a exprimé, jeudi, sa réaction écrite, en réponse aux explications fournies à notre journal par Iltache Abderrahmane, directeur de wilaya de la jeunesse et des sports, suite aux critiques et dénonciations d'un groupe de cadres locaux contestataires. Au sujet de la vacance des principaux postes d'encadrement de l'administration, de l'investissement et des sports, qui serait due à l'absence de cadres à Batna, Azzedine Bensbaâ rappelle que la capitale des Aurès compte de nombreux cadres susceptibles d'être nommés et placés à ces postes. Bensbaâ précise qu'en 1979, année de l'inauguration de l'ISTS, la wilaya de Batna y était représentée dans cette institution nationale de formation par huit étudiants, et ce, dans différentes disciplines. Batna figurait ainsi au deuxième rang, sur le plan national, après Alger la capitale. Azzedine Bensbaâ accuse ouvertement le phénomène de la marginalisation des cadres de Batna pour des raisons de monopolisation du pouvoir de décision, «sinon, dit il, comment se fait-il que certains des cadres batnéens formés par des compétences russes, cubaines et allemandes et qui ont pu se forger sur le terrain des années durant n'aient pas retenues l'attention de l'actuel DJS de Batna, lequel n'a que le profil de conseiller en sports, plus précisément dans la spécialité du ping-pong». D'autre part, Azzedine Bensbaâ considère que la vacance des trois postes-clés de la direction est due au fait que les directeurs de la DJS qui se sont succédé à Batna ont préféré introniser à ces postes des cadres «passe- partout», désignés seulement comme «faisant fonction», et ce, eu égard à leurs docilité et complicité même dans les cas où la réglementation est violée. Le silence étant de mise. A propos du surnom donné par certains à Batna au DJS Iltache «le Turbo», Bensbaâ regrette qu'un vrai «turbo» ne réalise pas un stade de football non pourvu de tribunes, n'approvisionne pas une piscine semi-olympique à l'aide de quatre citernes t n'aménage pas un cybercafé près de l'ODEJ en partie recouvert seulement d'une bâche. Azzedine Bensbaâ, qui a formé de nombreux jeunes handballeurs au Mouloudia d'Alger et a pu en tant qu'entraîneur décrocher avec le Mouloudia de Batna la Coupe d'Afrique des clubs (1996), relève avec amertume que depuis la prise de fonction du DJS actuel, le sport de compétition a connu une dégradation sans précédent dans l'histoire de la ville et de la région des Aurès. Il s'étonne des affectations imposées à 39 cadres du secteur au profit d'une association de l'OPOW... en hibernation depuis très longtemps.