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Les plantons, ces maîtres des administrations
Publié dans La Nouvelle République le 13 - 01 - 2013

L'administration est au service du citoyen. Tel était le leitmotiv des différents responsables de l'Etat, durant toutes les réformes qu'elle a connues. Seulement cette affirmation, au fil des années, est devenue une sorte de slogan creux.
S'il est vrai qu'à un certain niveau des administrations publiques, l'on ait à un moment, décidé d'améliorer les relations entre les organismes publics et les administrés, on ne peut dire objectivement que les choses ont fondamentalement évolué depuis. Pour détendre ces relations, l'on a pensé, au niveau de nos administrations, à aménager des salles de réception plus accueillantes pour le public. Des chaises y ont été installées et les lieux ont été agrémentés de plantes vertes, mais dans la réalité, cela ne sert qu'à faire attendre dans de «bonnes conditions». Assis sur ces chaises, les citoyens peuvent patienter des heures durant. Partout où on est de passage, le constat est le même. L'on s'aperçoit que cette notion de service public est une donnée qui est rudement mise à mal quand elle n'est pas tout simplement ignorée, ce qui a contribué à entretenir des relations crispées entre le citoyen et les services publics censés être à son service. On a l'impression que l'on vient demander l'aumône quand on s'aperçoit que l'agent auquel on s'adresse, entend faire savoir qu'il est là pour «rendre service» et non pour s'acquitter du service sollicité, ce qui représente une sacrée différence. Ce sont-là des comportements qui sont comme une sorte de seconde nature, où tout sentiment de courtoisie est exclu, une situation omniprésente partout dans les administrations algériennes. Ce qui est encore plus étonnant, lorsqu'on se rend dans un quelconque organisme, c'est de découvrir parfois et à sa grande surprise, que certains préposés ne sont pas encore arrivés pour occuper leur poste de travail, ou bien alors de s'entendre dire qu'il faudra revenir parce que l'agent chargé de gérer un service déterminé est «en congé de maladie», à croire qu'il est irremplaçable. «Revenez un autre jour» est le mot souvent répété de ces agents de bureau qui, en réalité, n'ont rien d'agents de bureau. Et qu'importent alors votre lassitude et vos désagréments, des situations dont personne ne semble se soucier. Parmi les tares, devenues familières à l'administration algérienne, c'est cette propension à ne pouvoir communiquer avec les concitoyens ou bien à le faire très mal. Combien sont-elles les personnes qui, pour une simple information ou orientation, se voient dans l'obligation de tenter de trouver des moyens détournés pour régler leur problème. Ce qui donne naissance à ce qu'on appelle un «système de passerelles». Confrontés à une sorte de mur infranchissable, des citoyens ont en effet, pris l'habitude de se mettre aussitôt à la recherche de «connaissances» ou bien de personnes travaillant à l'intérieur même des administrations dont ils ont été refoulés, quitte à payer le prix qu'il faut pour qu'elles facilitent l'accès à un service ou donnent un coup de pouce au rapide règlement d'un dossier. A quoi servent les plantons ? Dans toutes les administrations, sans distinction aucune, il existe un excédent d'appariteurs (plantons). Il y en a dans les halls d'accueil, mais aussi deux, trois, voire quatre par étage. Ils sont là en principe pour accueillir et renseigner les visiteurs, mais constituent en réalité, autant d'obstacles à franchir pour rencontrer la personne désirée. Chaque chef de service, en plus de disposer d'une secrétaire, possède «son» planton attitré. L'un et l'autre jouent à quelques différences près, le même rôle. Ils sont chargés de surveiller les approches de leur «chef» et de «filtrer les importuns». Au préalable, il faut subir un questionnaire : «Vous voulez voir le directeur ? C'est à quel sujet ? Je vais voir s'il est là. Ah, désolé, il est en réunion de travail», ou bien encore : «Il est en mission» ou bien, «il ne reçoit pas le public». La réalité de ce qu'on raconte là, on l'a vécue. Lors de notre passage, en premier lieu au niveau de l'agence foncière de la wilaya de Tissemsilt, où le planton est considéré comme un super «bouweb», rien ne passe sans se «prosterner» devant ses exigences. Pour des informations concernant la vente des lots de terrain qui circulent au niveau de la ville de Tissemsilt suite à une déclaration du wali sur les ondes de la radio, nous avons pris le soin de nous rapprocher du service concerné à Tissemsilt, l'agence foncière de la wilaya de Tissemsilt. Arrivés sur les lieux, un agent, pas trop accueillant, nous répond d'une manière propre à ses semblables. Sans trop accorder d'intérêt à notre qualité de correspondant de presse, ce dernier dira tout simplement que le directeur de l'agence ne reçoit ni le public ni la presse et n'aura plus le temps pour recevoir quiconque. «Pas de lots de terrain, il faut s'adresser au wali.» Pis, l'agent «planton» est allé plus loin en laissant entendre cette phrase : «Vous êtes de la presse, et qu'est-ce que ça change ?» L'Algérie est malade de son administration, à quand le remède ?

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