L'accès aux sources d'information demeure toujours et encore problématique. A Tissemsilt, comme d'ailleurs dans tout le pays, les correspondants de presse récalcitrants peinent à grignoter une quelconque information aussi institutionnelle soit elle. Prenez attache avec la centrale... ou encore , avec le premier responsable, revenez demain... et j'en passe, sont autant d'expressions qui reviennent tel un refrain aussi bien dans les administrations, les partis politiques, les clubs sportifs, et même les associations à caractère non lucratif. Bref, tout le monde refuse de communiquer à la presse, ne serait-ce qu'un bilan d'activité d'un travail réellement effectué et dont la vulgarisation pourrait avoir des retombées sur le secteur lui-même. Qu'en serait donc des dépassements, des scandales et des détournements. Faute de communication, et ce, en dépit des services budgétivores installés à cet effet, les préposés sont là omniprésentes à occuper mollement des bureaux spacieux et somptueux et n'osent jamais transcender les lignes rouges sévèrement tracées par les responsables du moment. Leurs vocations premières ont été même dévoyées pour être remplacées par celles d'un simple agent de saisie qui envoie des piles de convocations et d'invitations, à qui de droit ni moins ni plus. Un paradoxe manifeste que cultive ces agents qui, en privé, parlent comme un citoyen qui a gros sur le cœur du système mais en public, il le défend bec et ongles. Ils ont acquis, au fur et mesure, deux personnalités diamétralement opposées. Il ne faut pas leur en vouloir, me disait un de mes confrères mais à leurs responsables. Bref, le «surplace» continue à rythmer les services et cellules de communications installées à travers certaines administrations, il y a des années tout comme l'ouverture aux médias tant louée par les responsables dans leurs discours solennels. La situation pour tout dire et la relation administration-presse n'a pas changé d'un iota, bien au contraire, elle s'est dégradée davantage. Dans de nombreuses directions et administrations, le chargé de la communication ne connaît pas réellement son rôle ou plutôt son boulot. Ne vous étonnez pas lorsque vous le voyez se substituer au gardien qui ne peut rien dire ou faire. Même le planton ou la secrétaire particulière d'une administration ou entreprise qui font la loi. Ils sont les véritables maîtres des lieux. Vous pensez qui sont là juste pour orienter les citoyens ? Non, ils font tout. Et surtout, pour vous convaincre de rebrousser chemin car votre cas ne peut pas être étudié, ni par le directeur ni par ses collaborateurs. Parfois, on vous répond que le directeur ne reçoit pas. La situation pour tout dire et la relation administration-presse n'a pas changé d'un iota, bien au contraire, elle s'est dégradée davantage. Elle risque de s'enliser encore plus avec la rétention de l'information qui va alimenter les spéculations, l'intox et la désinformation. Ne dit-on pas que la nature a horreur du vide ?