L'organisation de l'évènement «Constantine, capitale 2015 de la culture arabe», constitue «un juste retour aux sources», a déclaré mardi à Constantine, la ministre de la Culture, Khalida Toumi. «L'Algérie fera tout ce qui est possible pour la réussite de cette importante manifestation, en reconnaissance à cette cité bimillénaire dont le rayonnement démontre que le peuple algérien n'est pas tombé de la dernière pluie», a ajouté la ministre au cours d'une conférence de presse tenue à l'issue de sa visite de travail à Constantine. Mme Toumi a souligné que tous les moyens nécessaires «seront déployés» pour permettre la réussite de cette manifestation culturelle et scientifique prévue dans une ville «qui fut capitale de la région du Maghreb au moment où plusieurs villes n'étaient pas encore nées». La ministre a insisté, dans ce contexte, sur l'urgence de «mettre à niveau cette grande cité par la réhabilitation de ses repères historiques et par la réalisation de nouvelles œuvres architecturales, artistiques et, également, intellectuelles». «L'organisation de cette manifestation dont les préparatifs ont d'ores et déjà commencé tant au niveau local que central, devra être perçue comme une aubaine pour les intellectuels de Constantine et d'ailleurs pour produire, innover et prouver, par ricochet, aux Arabes qui ne nous connaissent pas bien que la culture algérienne a des racines profondément ancrées dans l'histoire arabe», a dit en l'occurrence, Mme Toumi. Insistant sur le fait que personne «ne pourra prétendre que les Algériens ne sont pas des amazighs», Mme Toumi a rappelé que les Algériens, qui sont également musulmans et africains, ont «énormément contribué par des œuvres, des positions et des faits, à la culture arabe et humaine». Considérée comme une des plus anciennes villes du monde, Constantine sera dotée à l'occasion de cette évènement de plusieurs nouvelles infrastructures culturelles devant être injectées pour s'ajouter au programme ordinaire du secteur qui compte neuf opérations dont deux nouveaux musées et une grande salle de spectacle, a encore souligné la ministre, précisant que sa présence à Constantine «s'inscrit justement dans l'optique de définir avec exactitude les besoins de la ville, en étroite concertation avec les différentes parties concernées». S'agissant du budget devant être alloué à l'organisation de cette manifestation, la ministre a indiqué que son département qui compte «tirer des enseignements» des deux évènements similaires organisés en 2007 et en 2011 en Algérie, «agit suivant une feuille de route gouvernementale». Rappelant que des commissions d'organisation, locales et nationales, seront mises en place pour arrêter «l'ossature» du programme et permettre un déroulement réussi de cet évènement, la ministre a indiqué que «les propositions» de la société civile, des élus, des notables et de tous les Algériens au fait de la chose culturelle «seront prises en considération».
