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Fermeture des débits de boissons alcoolisées
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 01 - 2013

Les propriétaires de débits de boissons alcoolisés, au nombre de trois, situés dans le chef-lieu de la wilaya de Mascara, ont été assignés à baisser rideau pour des raisons de tracasseries administratives.
En effet, on a fermé trois débits de boissons alcoolisées en plus d'un bar au niveau du chef-lieu de wilaya en un temps record pour ouvrir une multitude d'autres dans la clandestinité qui écoulent leurs produits à prix excessifs, et ce, malgré les infimes saisies des services de sécurité opérées à travers le territoire de la wilaya. Le régime sec forcé aux adeptes de Bacchus dans la wilaya de Mascara a vu une prolifération dangereuse de revendeurs clandestins, ce qui a fait escalader les prix de la bouteille de vin qui oscille entre 700 et 800 DA. La bière en bouteille de contenance de 25 cl est cédé entre 200 et 250 DA, la canette de bière simple va de 200 à 250 DA et la double entre 270 et 350 DA. Quant aux liqueurs et autres spiritueux, ils demeurent hors de portée vu les prix pratiqués, où la bouteille de whisky de un litre, de qualité douteuse, importée illégalement de Ceuta et Melilla via le Royaume chérifien oscille entre 2000 et 2 500 DA. C'est une véritable toile d'araignée qui s'est tisée pour servir du poison aux consommateurs inconscients mis dans des bouteilles et dont ces breuvages exterminent à long terme les adeptes de Bacchus. C'est un véritable système de prohibition qui s'est édifié dans des zones de non-droit où le leadership fait des ravages et la concurrence déloyale écrase tel un rouleau compresseur tout ce qui a trait à ce commerce pas comme les autres. On estime à plus d'une centaine le nombre de revendeurs clandestins qui se sont recyclés dans ce commerce juteux, où les bières sont habillement transvasées (remplis par un liquide dangereux) par des mains habiles pour être revendues à des prix fous. Dans un premier temps, à l'exemple de la station thermale de Sidi Bouhanifia qui a vu l'unique bar appartenant a un exploitant privé qui a rétrocédé à son tour en sous-location à un gérant douteux et peu scrupuleux de la réglementation en vigueur, symbolise un danger permanent pour l'ordre public où des escarmouches et autres batailles rangées se produisent à l'intérieur et aux alentours de la taverne. Des riverains et des citoyens se sont soulevés pour dénoncer le cercle vicieux dont est sujet la daïra de Sidi Bouhanifia. Une station thermale qui aspire à la quiétude et la tranquillité a subitement versé dans une sorte de zone de non-droit où des mains occultes mangent à tous les râteliers. Les pouvoirs publics, pour des raisons encore indéterminées, ont procédé, dans un premier temps, à une fermeture par mesure administrative de six mois à l'encontre du propriétaire, suivi d'une deuxième toise de six mois. Une année après, une décision de justice du tribunal du chef lieu, section administrative ou commerciale, tombe en faveur du propriétaire du bar, lui donnant le droit à la réouverture de son débit de boissons alcoolisées, sise à la ville des eaux de Sidi -Bouhanifia. A plusieurs reprises, des manifestations hostiles contre cette décision de justice ont eu lieu. Après ces cortèges musclés recensés au niveau de la daïra de Sidi Bouhanifia, il paraît que les autorités de wilaya, au titre de ses pouvoirs de police (wali), ont réagi pour calmer les esprits et demandé par mesure de police administrative une autre fermeture de ce tripot. Dans ce contexte déplorable, des informations ont circulé sur ces événements, et qui nous ont été communiquées, font état au cours de cette protesta des populations de Sidi Bouhanifia, d'agressions caractérisées de la part du gérant et de ses sbires après et avant ces événements malheureux et dont certains caporaux de service et autres tireurs de ficelles ont été à la hauteur de ces circonstances pour manipuler l'opinion publique à distance. Une mesure qui a été qualifiée de garde-fou sur le danger que représente effectivement pour l'ordre public le mode d'exploitation de cet établissement un peu spécial. Ensuite, après avoir diligentée par les services concernés via une procédure pour vente d'alcool au-delà des horaires autorisés, la fermeture de trois débits de boissons alcoolisés a été effective. Les raisons de ces fermetures en catastrophe n'ont pas été révélées à la presse, y compris celui du démantèlement du magasin de l'Office national de commercialisation viticole sise au Fg Boulilef (Ex-la Gare), qui a été démoli suite à une décision wilayale. Dans ce contexte, aucune information n'a été donnée à la presse indépendante. La dernière fermeture concerne un bar sise au centre-ville du chef-lieu de wilaya où le propriétaire des lieux a rétrocédé à une personne tierce les rênes du pouvoir via un gérant peu ou prou respectueux de la réglementation en vigueur. Sise dans un quartier très fréquenté, à côté de la Banque extérieure d'Algérie et à près d'une cinquantaine de mètres de l'école Boucif où des incidents se sont produits à plusieurs reprises, et on a préféré fermer les yeux pour des raisons non encore élucidées. Les contrôles renforcés pour se traduire par des sanctions dans ce haut lieu de l'arnaque ont été désuets, ce qui a encouragé certains gérants analphabètes à piétiner la réglementation, au vu et au su des services concernés. Il n'est donc pas aisé pour la sécurité d'un bar, mais surtout des résidants qui forment l'ensemble de ce quartier, pour que le propriétaire affamé d'argent, et ce, par tous les moyens, confie les clés de son établissement à des hommes de main des plus problématiques, pour voir enfin de compte son commerce fermé par mesure de police administrative, sans préjuger des actions judiciaires dont pourrait faire le ou les contrevenants. Beaucoup reste à faire dans ce commerce réglementé où le monopole pour des considérations hautement financières qui se chiffrent à des milliards a dénaturé une profession très emmaillotée pas comme les autres. L'interdit affidé par les responsables au niveau de la wilaya de Mascara a guidé vers le culte de l'argent et de l'enrichissement facile, conjugués aux dérives de la situation économique et sociale, le tout enveloppé dans un chômage qui perdure, sont par excellence les ingrédients de la corruption dans la wilaya de Mascara qui a atteint une ampleur inquiétante. Ce nouveau commerce très juteux qui a tendance à être étiqueté comme étant encore une fois de plus rentrant dans l'illégal et l'informel, puissante comme jamais, où se partagent les dividendes, les magots et la tchippa, n'est que du bidonnage pour plaire aux extrémistes de tous bords, y compris parmi les cols blancs. Aujourd'hui, la tentation des pouvoirs publics est plus grave encore. Après l'interdit, ce sont les combines ou des questions graves demeurent sans réponses pour, paraît-il, moraliser la vie publique, une couverture presque parfaite pour que certains s'obstinent à encenser les maîtres penseurs.

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