Les travailleurs du groupe Tonic Industrie ont continué, en ce début de semaine, leur mouvement de débrayage en tenant un rassemblent devant la direction de cette entreprise depuis le début de la matinée malgré les menaces brandies par la direction des les ester en justice, a-t-on constaté. “Nous avons tenu un sit-in suite à la mort de l'un de nos collègues qui a été happé par une machine. Suite à cela, nous avons décidé de nous passer de la bénédiction de la section locale UGTA et de venir tenir un rassemblement devant la direction de Tonic Industrie afin de réclamer nos droits et notre dignité”, déclarent quelques représentants des travailleurs rencontrés sur place, sur la zone industrielle de Bou-Ismaïl. “Nous revendiquons plus de mesures de sécurité pour les employés. Nous exigeons que la direction revoie la grille de nos salaires et y intègre les primes spécifiques à la mesure des tâches que nous accomplissons quotidiennement”, ajoutent nos interlocuteurs encore sous le choc. Les employés tiennent l'administration pour responsable et l'accusent de négligence. Les grévistes n'ont pas manqué de demander à la direction de Tonic la prise en charge de la femme et des enfants du défunt collègue, le maintien de son salaire ainsi que l'octroi d'un logement à sa famille en guise de dédommagement. Allant même jusqu'à affirmer que “des chiens sont mieux rémunérés que les employés du groupe.” Tonic Industrie, appelé ainsi depuis le passage du groupe d'emballage sous la coupe de l'Etat, a longtemps connu des remous et a même fait réagir le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, au cours d'un meeting tenu dans la wilaya de Tipasa. Il fait travailler des milliers de personnes dans ses différentes unités, indique-t-on. Les meneurs du mouvement de revendication ont été reçus par la direction du groupe mais, semble-t-il, ils n'ont pas obtenu satisfaction. Mohammed Djamel