La Côte d'ivoire n'a pas eu sa côte. Elle a été tout simplement mise à l'écart de la course vers le trophée africain par le Nigeria, ce dimanche 3 février dans le Royal Bafokeng de Rustenburg (2-1), en quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations 2013. Elle qui court après le titre depuis 1992. Les ivoiriens n'étaient pas à la hauteur de leur statut de favori alors que le Nigeria a largement augmenté son niveau de jeu. Ils furent pourtant, disions-nous, les éternels favoris du tournoi continental, mais une fois de plus, les pronostics ont pris de court les spécialistes. Le Nigeria, c'est lui qui dirigea les débats. Les Eléphants étaient pris dans leur propre piège, voulant démontrer leur supériorité, ils ont fini par accueillir deux jolis buts. Cela n'a pas empêché aux stars de la CIV de tenter de faire la différence. En vain. Ils se sont effondrés collectivement, le sectionneur Stephen Keshi des Super Eagles, a parfaitement développé le jeu qu'il fallait pour faire chuter cette formation donnée finaliste, mais ce Emmanuel Emenike, pas très bien surveillé, place une frappe surpuissante que Copa Barry, masqué, se fait surprendre (1-0, 42e). Ce même Emmanuel Emenike s'était déjà illustré à la 27e minute lorsqu'il avait raté une première occasion pour scorer, un message destiné aux Eléphants. La seconde mi-temps qui démarre sur un rythme électrique donna raison à Didier Drogba, pour planter de la tête le but égalisateur. Le compteur est mis à zéro (1-1, 50e). Contrairement aux matchs contre le Burkina Faso et la Zambie, les Super Eagles refusent de supporter le nul et surtout les tirs aux buts, ils ne font cette fois-ci pas de preuve de naïveté défensive et permirent grâce à une attaque collective, située à l'entrée de la surface, pour déclencher une frappe du droit qui surprend Barry sur sa droite (2-1, 78e). Le joueur, qui évolue dans son pays, donne la victoire à une équipe jusque-là très critiquée. Un joli but qui poussa les Eléphants à quitter cette CAN-2013 par la petite porte. Le Togo stoppé par le Burkina Faso (1-0) L'autre fait, l'autre match, l'autre élimination nous vient du match qui avait opposé le Togo au Burkina Faso. Une victoire après 15 ans d'attente, 15 ans d'espérance, de rêve et de prières. Ils ont réussi à taper fort dans un match vide d'actions, de techniques ou de démonstrations. Les deux équipes voulaient la victoire, la victoire seulement, le style ou la manière, peu importe. Les sectionneurs, eux-mêmes, étaient perdus et emballés par ce jeu né sur le terrain. Le résultat mit feu dans le camp des Togolais qui mènent durant presque une demi-heure, la vie dure aux Burkinanés, empoissonnés par un jeu souvent déréglé à l'affût de la moindre faille pour mettre KO l'adversaire. Le jeu aveugle n'offrait aucune phase de jeu à la hauteur de ces deux équipes. On s'acheminait vers la fin de la rencontre et au dernier quart d'heure, Nakoulma, tout juste entré en jeu, combinait bien avec Pitroipa qui allait créer la surprise mais l'attaquant Rennais ne parvenait pas à contrôler son ballon (0-0, 76e). La star Adebayor balle au pied, prend de vitesse deux joueurs, face-à-face avec le gardien, envoie la balle dans les décors. On est à la 105' minute de jeu, une erreur de marquage sur un corner de Kaboré, Jonathan Pitroipa l'attaquant de du Stade Rennais, délivre le Burkina Faso (1-0, 105e) et prie le Togo de rentrer vite a la maison, mercredi il rencontrera le Ghana en demi-finale.