Les étudiants de l'Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l'audiovisuel (ISMAS), ont tenu un sit-in hier devant la maison de la presse Tahar Djaout, pour exprimer leur colère, menaçant d'aller vers une grève de faim si leurs revendications n'ont pas été prises en considération. La crise des étudiant de l'ISMAS persiste tant que leur diplôme n'est pas reconnu par le ministère de la Culture, ni par celui de l'Enseignement supérieur. Le porte-parole du bureau des étudiants de l'ISMAS «notre diplôme n'est pas reconnu au niveau national, ni international. Nous n'avons accès ni aux concours ni à des formations continues. Notre institut est affilié actuellement au ministère de la Culture et au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, mais aucun d'eux n'a répondu à notre appel», ajutant «l'institut délivre seulement un DEUA (Diplôme d'études universitaires appliquées). Nous demandons l'instauration du système de licence, lequel, pensons-nous, nous ouvrira des portes et assurera la continuité de notre formation». Les étudiants de l'ISMAS réitèrent leur principale revendication A travers cette grève, notamment d'avoir un diplôme qui leur permettra de poursuivre leurs études en post-graduation. Ces derniers, revendiquent, aussi, de recevoir une formation de qualité, demandant à ce que leur institut soit doté d'un matériel pédagogique mais aussi d'un corps enseignant qualifié. La même personne a regretté l'attitude « honteuse » de la direction de l'institut à l'égard des étudiants. Signalant qu'au lieu que la direction nous ouvre nous ouvrent la porte du dialogue, elle a procédé à la politique de marginalisation et de sanction. Rappelant, par la suite, le sort réservé à des étudiants meneurs d'une grève de deux jours qui a eu le 21 et 22 janvier dernier : «15 ont été exclus, 86 passés au conseil de discipline, 5 suspendus pour une année... ». « Notre grève est légitime, c'est un droit consacré par la constitution algérienne. Pourquoi donc ont-t-ils jugé notre grève illégitime ? », S'est-t-il interrogé. Notre interlocuteur hausse le ton et menace : « si cette situation perdure, nous menaçons d'aller vers une grève de la faim dans les jours à venir, tenant le ministère de la culture comme seul et unique responsable des répercussion de cette démarche qui n'est que le résultat de la sourde oreille exercée par notre tutelle à notre égard ». Le porte-parole du bureau des étudiants a rappeler, que les étudiants de l'Institut ont observé une grève illimitée, il y'a deux ans, ce qui a poussé la ministre de la Culture à se déplacer jusqu'à l'institut en animant quatre ateliers durant lesquels les étudiants ont exposé leurs problèmes. « La ministre nous a promis de résoudre notre problèmes, mais il se trouve qu'au bout rien n'a été fait et aucune n'a été donnée aux ateliers», a-t-il regretté.