Est-ce la fin du calvaire pour les habitants du douar Ch'raougua, commune de Lardjem, wilaya de Tissemsilt ? A priori tout porte à le croire. Malgré le froid et la température qui a frisé -4, le week-end dernier a été très chaud pour la partie nord de la wilaya de Tissemsilt, plus précisément au douar de Ch'raougua dans la daïra de Lardjem, à cause de la dégradation de la seule route qui relie cette localité au chef-lieu de la commune. Cette paisible localité est devenue sous haute tension due au vent de la contestation citoyenne qui a touché la plupart des fractions du douar et n'a épargné cette fois-ci aucune personne, tout le douar était sous la fièvre de la protesta. Cette fièvre des émeutes s'est déclenchée au matin du jeudi, où subitement des dizaines de jeunes, vieux et même enfants, sont descendus à la rue pour manifester leur colère. Les premières étincelles des émeutes se sont déclenchées et la fièvre a gagné tout le douar, en plus de la neige qui a coupé carrément les routes et endommagé quelques ouvrages. Les protestataires avaient bloqué le CW02, route principale qui relie le douar au reste de la commune de Lardjem. Ils dénoncent l'état de dégradation dans lequel se trouve la seule route qui permet de désenclaver leur bourgade. Ils précisent que, depuis l'indépendance, ils attendent un éventuel projet d'aménagement. En effet, le douar Ch'raougua sombre dans l'oubli et le colmatage de cette piste opéré de temps à autre par le passé par les citoyens eux-mêmes, a pratiquement disparu. L'état de cette route demeure depuis longtemps désagréable, car offrant une image des plus hideuses et tellement dégradées, notamment avec les averses qui ont tout rasé sur leur passage. La route présente une image déplaisante avec des passages défoncés. Elle est boueuse durant la saison hivernale et poussiéreuse pendant le reste de l'année. «C'est la décadence générale», martèlent-ils alors que d'autres localités ont bénéficié d'importantes opérations qui les ont complètement métamorphosées. Du coup, ces habitants aspirent au moins à ce strict minimum, à savoir la concrétisation et la réalisation de tronçon qu'ils attendent vivement. Selon les habitants, de sérieux travaux de réfection de cette voie leur offriraient un meilleur cadre de vie et sortiraient leur douar de son isolement. Par ailleurs, dans la même période, nos sources précisent que le maire de Lardjem s'est déplacé en compagnie du chef de la gendarmerie au niveau local et se sont concertés avec les habitants du douar pour leur recevoir un délai de dix jours, afin que ces responsables engagent une opération de réhabilitation de cette route à même de reconstruire les petits ponts qui se sont dégradés, rendant la circulation pratiquement impossible. Cette déplorable situation, selon eux les a lourdement pénalisés dans leur quotidien de vie. Les contestataires avertissent les responsables pour prendre ce problème au sérieux et dans les plus brefs délais. Enfin, il est à préciser qu'aucun dépassement grave n'a été signalé et le calme semble reprendre place. En attendant, ils se résignent à leur sort avec l'espoir d'un lendemain meilleur. Les habitants d'un douar voisin réclament eux aussi la réfection des routes détériorées. Ces citoyens du douar Tahadhrit, situé à 12 km de la commune de Khemisti, réclament des autorités locales la relance des travaux de réfection du CW16 reliant Sidi Mansour à Bougara qui sont à l'arrêt depuis belle lurette. Cette situation les isole du reste de leur commune puisqu'ils rencontrent des difficultés pour rejoindre les localités avoisinantes pour vaquer à leurs occupations. En effet, les transporteurs de voyageurs refusent d'emprunter cette voie qui est devenue impraticable par les fortes chutes de neige et de pluie. Ces citoyens interpellent le wali, lui demandant d'instruire les services concernés de se pencher sur ce problème qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Répondant à leur doléance, le président d'APC, lors de son passage à la radio locale, a déclaré que ce problème est «actuellement pris en charge par la DTP pour exiger de l'entrepreneur de reprendre les travaux de réfection de ce chemin de wilaya, une réponse qui n'a pas été appréciée par les habitants de cette localité.