En grève depuis plus de deux mois, les travailleurs de l'Algérienne des eaux ont décidé de geler leur mouvement et repris le travail hier. Selon un membre du syndicat, les travailleurs ont été contraints de reprendre le travail à la suite des pressions exercées par les responsables de l'union générale de travailleurs algériens qui auraient menacé de lever la couverture syndicale des grévistes. Les travailleurs observaient une grève générale tout en assurant le service minimum. Ce débrayage a durée plus de 2 mois sans qu'aucune solution ne soit trouvée. L'administration n'a pas cédé et n'a trouvé autre que de saisir la justice évoquant l'illégalité de la grève. Ce débrayage a beaucoup influé sur les citoyens qui étaient contraints d'intervenir dans leur quartier pour effectuer les réparations des fuites d'eau. Au niveau de la direction générale, rien n'a été fait, a expliqué un cadre syndical. Seul un représentant de la section syndical a été dépêché d'Alger mais sans qu'il puisse trouver un consensus avec les grévistes. «Trois procès-verbaux ont été établi avec l'administration pour la prise ne charge de nos revendications mais aucune suite ne nous a été réservée», a ajouté le cadre syndical. Par ailleurs, les membres du syndicat ne baissent pas les bras, indiquant que si la plateforme de leurs revendications n'était pas prise en considération, ils seraient contraints de reprendre la grève dans 8 jours. Afin de connaître la version de l'administration vis-vis de cet ultimatum et des revendications des travailleurs, nous avons tenté, à plusieurs reprises, de joindre le directeur de zone de l'Algérienne des eaux à Ouargla, le directeur générale de l'Algérienne des eaux à Alger et la directrice des ressources humaines, en vain.