Il y a quelques années, ce phénomène était limité aux rues commerçantes et artères qui connaissent une grande affluence, aujourd'hui, les automobilistes sont, de plus en plus «agressés» par une foule de mendiants qui vous tendent la main, joignant souvent le geste à la parole, pour mieux convaincre. Dès les premières heures du matin, des hommes et des femmes, de tout âge, squattent les voies expresses pour s'adonner à cette pratique. Qu'il vente, qu'il neige ou qu'il grêle, ils sont là, fidèles au poste. C'est devenu désormais normal de voir ces mendiants se faufiler entre les voitures, s'exposant à un danger réel en mettant leur vie en péril. Certains brandissent des ordonnances médicales alors que des femmes portent des bébés pour attendrir les automobilistes. Les autoroutes sont désormais investies à longueur d'années par des mendiants de tout bord qui viennent exercer un métier si, cher à leurs yeux. Il faut dire que ces derniers gênent la circulation et les automobilistes sont contraints de ralentir ou d'effectuer des manœuvres pour éviter de les heurter. Les automobilistes ne savent plus à quel saint se vouer face à ce fléau qui sort carrément du circuit traditionnel où se rencontrent habituellement les mendiants, à savoir les marchés, les cimetières. Il faut dire que ces derniers profitent des embouteillages formés sur les autoroutes pour sortir on ne sait d'où pour mettre le «grappin» sur les automobilistes et les persuader par tous les moyens de leur donner une pièce de monnaie. Toutes les voies sont bonnes pour avoir un meilleur effet sur les conducteurs. Que de fois des enfants, pas plus hauts que trois pommes des maisons qui longent les autoroutes, risquent leur vie pour gagner quelques dinars. Si le besoin est, pour certains, derrière cette pratique, ce n'est pas souvent le cas pour d'autres qui trouve en la mendicité, un moyen facile pour gagner de l'argent sans fournir le moindre effort. Qui a dit que la mendicité n'est pas un vice ?