Des élèves d'une classe du lycée Larbi-Blilita de Aïn-Oulmène, wilaya de Sétif ont organisé un mouvement de protestation à l'encontre de leur professeure de langue allemande. Ils accusent leur enseignante d'avoir injurié le prophète et de vouloir les occidentaliser par son comportement, jugé selon eux «inconvenant». Du moment que le temps a changé et que maintenant c'est l'élève qui donne la leçon à son «maître», les élèves de cette classe ont décidé de corriger leur professeure en refusant de rejoindre les cours. Pour se justifier, les élèves de cette classe ont indiqué que la professeure en question aurait indiqué que le prophète Mohammed (QSSSL) n'est pas le dernier des messagers. Les élèves reprochent également à cette «prof» de vouloir les occidentaliser alors qu'ils sont «Arabes et Musulmans». Ce sont ces raisons qui auraient contraint les élèves à se rebeller contre leur professeure, refusant de reprendre les cours. Il a fallu toute la sagesse et le savoir-faire du proviseur du lycée qui a réussi à convaincre les élèves pour rejoindre leur classe. Selon des proches de la professeure, cette dernière a rejeté les accusations, indiquant qu'elle n'a jamais injurié ni le prophète et ni une autre tierce personne et que son éducation ne lui permet jamais de le faire. Les responsables des deux lycées ont indiqué qu'ils n'ont aucun problème avec la professeure en question.Les professeurs du lycée ne sont pas restés indifférents en apportant leur soutien à leur consœur. Plusieurs fonctionnaires du lycée avec qui nous nous sommes entretenus ont indiqué que la professeure serait victime d'une machination montée de toutes pièces. Selon un témoin qui a voulu garder l'anonymat, les élèves ont été manipulés et obligés de sortir des classes par un instigateur qui aurait crié à haute voix et à plusieurs reprises «An Srou Rassoul Allah», «Venger le prophète». D'autres témoins ont déclaré que ceux qui avaient incité les élèves à se rebeller n'ont pas admis la présence de cette professeure dans la ville du fait qu'elle est originaire d'une autre région lointaine. Cette histoire qui a fait tache d'huile dans la localité est une incitation à la haine, au sectarisme et à la violence à l'encontre de la personne concernée. Une commission d'enquête a été dépêchée par la direction de l'éducation pour élucider ce grave dérapage et dont les élèves seraient eux même des victimes. En somme, après les universités ce sont malheureusement les lycées qui se voient contaminer par l'intégrisme et cet état de fait n'est pas bon signe.