La leçon de la saison hivernale de 2012 semble bien apprise et retenue par les producteurs maraîchers de la wilaya de Boumerdès. Ils ont voulu rattraper les retards et démontrer leurs capacités et ils l'ont fait avec brio. Les cadres de la DSA ne cachent pas leur joie. Toutes les conditions ont été favorables. Le calendrier agricole s'est stabilisé. La bonne pluviométrie qui a été enregistrée en temps opportun. L'utilisation des bonnes semences et les bons dosages de fertilisants permettent de réaliser des rendements moyens de 300 quintaux à l'hectare contre 270 quintaux à l'hectare lors de la dernière récolte durant la même période en 2012. C'est ce qui conforte les cadres de la DSA de prévoir une récolte de 45 000 tonnes. Ce ne sont pas les intrants qui ont fait augmenter les rendements, c'est essentiellement l'extension de la surface mobilisée qui a atteint les 200 ha. L'autre élément sur lequel insiste Kherroubi Mohamed, directeur des services agricoles, ce sont les mesures incitatives et de soutien engagées par l'Etat en faveur des patatiers. Les surproductions qui sont reprises par le système de régulation des produits de large consommation, le SYRPALAC. Ce qui a mis, dira-t-il, en confiance les producteurs de ce tubercule. Ils ne perdront plus jamais. A Boumerdès où les producteurs tout comme les consommateurs sont pris en otages par les spéculateurs, les prix varient ostensiblement de 24 DA au marché de gros voire 16 DA sur pied, si ce n'est moins à 60 voire 75 DA le kilogramme de pomme de terre. Si ce n'est le SYRPALAC, s'accordent à dire tous les DSA, les producteurs seront découragés et abandonneront la production et les spéculateurs se présenteront aux guichets de l'importation de la pomme de terre de cochons.
