L'inspecteur général au ministère de la Culture, M. Rabah Hamdi a estimé que la grève, entamée le 16 janvier dernier par les étudiants de I'Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l'audiovisuel (ISMAS) de Bordj El-Kiffan (Alger), était dans le but d'échapper au conseil de discipline en raison des absences répétitives des étudiants, estimées à plus de 60 absences en seulement deux mois et demi d'études. Il accusera en outre, ces étudiants de travailler dans des entreprises privées délaissant leurs cours. Animant une conférence de presse, dimanche après-midi à la salle Frantz-Fanon de l'OREF, M. Hamdi a précisé que le ministère de la Culture a décidé de suspendre les cours et les activités pédagogiques et non pas de fermer définitivement l'ISMAS. «Cette décision n'a pas été prise par le ministère de la Culture seul, elle été prise aussi par le ministère de l'Enseignement supérieur afin de protéger ces étudiants et assurer leurs biens», a-t-il souligné et d'ajouter : «Nous avons entamé un dialogue avec des représentants des étudiants grévistes à travers une réunion qui s'est tenue le 20 janvier dernier pour trouver des solutions mais nous étions surpris le lendemain (21 janvier) par l'entame de cette grève. Ils ont interdit l'accès à l'Institut aux employés et empêché les professeurs de poursuivre leurs cours. Cette démarche qui constitue une infraction du règlement intérieur du 2e degré pourrait impliquer le renvoi de l'étudiant pour une année, voire même de façon définitive». Le conférencier a ajouté également, que cette grève a été entamée suite à une décision prise par le conseil de discipline concernant le renvoi définitif de dix étudiants et le renvoi pour une année de cinq autres étudiants à cause de leurs absences au cours. Notant ainsi que ces étudiants ont durci leur mouvement de contestation, en entamant une grève de la faim, il y a huit jours pour demander au ministère de la Culture «d'honorer ses engagements relatifs à l'équivalence de leur diplôme». A ce propos, M. Hamdi a fait savoir que le diplôme livré en fin d'année est valable et leur permet de travailler dans différents domaines artistiques. Pour sa part, Abdelaziz Benmahdjoub, directeur de l'ISMAS, a justifié l'interdiction au réfectoire et l'internat en raison du fait que ces étudiants grévistes ne «considèrent l'institut que comme un dortoir (...). Comment peut-on assurer la restauration à des étudiants qui ne se rendent pas en cours et qui brillent par leurs absences», a-t-il ajouté. Pour rappel, les étudiants de l'ISMAS ont entamé, il y a une semaine, une grève de la faim suite à la décision de la tutelle de fermer momentanément l'établissement, en se rassemblant, ils confirment leur détermination et défendre leurs droits jusqu'au dernier souffle en demandant, toujours la reconnaissance de leur diplôme et l'amélioration de la vie socioculturelle, notamment la formation, l'amélioration des programmes, des équipements et des moyens pédagogiques. A noter enfin que les étudiants de l'Ismas se sont rassemblés hier, devant l'enceinte de l'institut pour contester cette décision.