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Rencontre autour de «la littérature et l'évasion»
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 03 - 2013

Dans la deuxième journée de cette rencontre, il a été question de vivre plusieurs vies à la fois avec Abrous Outoudert comme modérateur pour nous dire que l'écrivain est cet incroyable séducteur au don formidable d'ubiquité et qu'«écrire, c'est inventer des choses que l'on connaît déjà» comme l'affirme Françoise Sagan.
Cette ubiquité sera un peu effleurée par le bilingue Vassilis Alexakis qui écrira d'abord en français pour fuir la dictature des généraux, et ensuite retrouver sa langue maternelle qui est le grec pour redonner la vérité au sens qu'il veut produire allant même jusqu'à apprendre le songhaï pour en maîtriser les concepts. Alexakis sera surprenant à plus d'un titre par son pouvoir d'empathie et de bipolarité productive et sublimée par sa lumière d'écrivain qui jaillit de sa table de travail. L'écrivain et journaliste algérien Hamid Abdelkader plongera les racines de sa connaissance dans cet acte originel de la découverte de ces lectures du lointain comme Gabriel Garcia Marquez, Zoe Valdez, Ernesto Sabato, Mario Vargas Llosa avec toutefois une déclaration que son âme d'écrivain s'est aussi construite dans un esprit empreint d'amazighité et autour du kanoun, âtre familial fondateur. Venue de Belgique, Catherine Bechet fera un long déroulé pour nous raconter ce pouvoir de donner du rêve aux mots en les réinventant, l'image du père et de sa dactylo opiniâtre sera son acte fondateur d'écriture. S'ensuit une longue aventure livresque et écrite toute en poésie et lyrisme dont l'univers pour elle reste dans le plein et le délié des mots kaléidoscopiques. Hamid Grine, rabelaisien en diable, donne libre cours à ses passions littéraires interpellant Gide, Camus, Flaubert et autres grands classiques pour nous parler de l'écrivain et de sa capacité ultime de se démultiplier en plusieurs personnages. In Koli Bofane ira jusqu'aux tréfonds de son histoire fortement tragique pour se raconter dans une vérité qui dépasse par sa violence la réalité prégnante de l'histoire récente du Congo pour aboutir après quelques aventures littéraires en France et en Belgique à ses fameuses «Mathématiques congolaises», une sorte d'hymne poétique et livresque à ces mathématiciens qui sont encore plus beaux que leur propre matière, une évasion dans les chiffres et de ceux qui les ont créés, dans un champ littéraire très intéressant dans l'ironique, et politique. Le final sera laissé au Franco-Algérien très marqué par l'Algérie malgré une naissance outre-mer qui donnera libre cours à son idée de débrider l'imaginaire avec des évocations de son enfance abreuvée par Blek le Roc, Jack London ou de François Cavanna, avec cette formidable et généreuse idée qu'il n'y a pas de sous-littérature. Dans tout cet univers la force de la rencontre nous a donné le ton d'une immensité d'avis rehaussée par des débats fougueux, et souvent pertinents qui nous donnent les marques de sujets partagés par tous. Cela nous donne probablement une note d'espoir pour les écrivains qui seraient sans nul doute nos guides bienveillants dans le passage des frontières.

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