Le projet de mesures d'urgence concernant la prévention des enlèvements d'enfants sera «présenté au gouvernement la semaine prochaine», a déclaré un membre du groupe du travail chargé de la mise en place de mesures de lutte contre ce phénomène. M. Araar qui préside le réseau algérien de protection des droits de l'enfant «Nada», a affirmé que le projet de mesures d'urgence pratiques pour la lutte contre le phénomène d'enlèvements, notamment en matière de sensibilisation et de prévention que le groupe de travail s'est chargé d'élaborer «sera présenté au gouvernement la semaine prochaine». Parmi les mesures proposées, M. Araar a cité celles relatives au système d'alerte et les campagnes nationales de sensibilisation en direction d'enfants et de leurs familles au niveau des écoles, des quartiers et des espaces publics. Dans le même contexte, Aarar a indiqué que les membres du groupe étaient unanimes sur le fait que «80% des causes du phénomène d'enlèvements d' enfants en Algérie étaient d'ordre social» mettant l'accent sur la nécessité de solutions basées sur cet aspect. Il a précisé par ailleurs que ce groupe de travail est divisé en deux sous-groupes, le premier est chargé de faire des propositions de sensibilisation et de prévention, le deuxième de proposer les mesures dissuasives en matière de lutte contre le phénomène d'enlèvements d'enfants. Dans ce contexte, il a rappelé que le groupe chargé de mettre en place les propositions de sensibilisation et de prévention, constitué de plusieurs secteurs, dont les ministères de la Solidarité nationale, des Affaires religieuses, de la Santé et de la Jeunesse ainsi que le mouvement associatif, s'est réuni lundi au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Le même responsable a souligné que d'autres mesures pratiques s'inscrivant dans le cadre de la protection continue des droits de l'enfant et de la lutte contre le phénomène d'enlèvements étaient en cours d'élaboration. Un groupe de travail supervisé par le ministre de l'Intérieur a été installé. Il regroupe des représentants des secteurs de la santé, la justice, l'éducation, de la famille, des sports, la gendarmerie et la police ainsi que des représentants de la société civile. Le groupe est chargé d'élaborer «dans les plus brefs délais» des mesures pour lutter de «manière efficace» contre ce fléau. Le groupe de travail sera chargé également d'appréhender les mobiles socio-psychologiques à l'origine de ce phénomène, de formuler une série de solutions et des propositions à même de garantir la prévention, la sensibilisation autour de cette question ainsi que des mesures pénales fermes pour y faire face. Il est évident que le volet sécuritaire, le durcissement des peines de prison ou la condamnation à mort des auteurs des enlèvements des enfants ne peuvent en aucun cas éradiquer ce fléau. Beaucoup de choses devraient être revues en aval pour prévenir contre ce phénomène. L'implication directe ou indirecte des parents dans la délinquance et dans les crimes commis par les enfants, les adolescents ou même par les majeurs est flagrante. En conséquence, il faudrait en premier lieu responsabiliser les parents et leur apprendre que vis-à-vis de la loi, ils sont les premiers coupables dans les délits ou les crimes de leurs enfants. Mettre des enfants au monde et ensuite les jeter dans la rue doit cesser dans notre pays. En deuxième lieu, l'école doit jouer pleinement son rôle dans l'éducation de nos enfants. Ces mesures sont également urgentes à prendre si toutefois, nous voulons que le banditisme, la criminalité, le terrorisme et les crimes disparaissent de la société algérienne.