L'aide aux rebelles syriens en lutte contre Bachar al Assad et les tensions dans la péninsule coréenne seront les deux principaux sujets de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G8 mercredi à Londres. Les dirigeants de la Coalition nationale syrienne seront présents en marge de cette rencontre ministérielle entre les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, le Canada et la Russie, prévue pour durer jusqu'à jeudi. Des entretiens devraient avoir lieu entre les opposants syriens et les ministres William Hague, Laurent Fabius et John Kerry. «Je participerai à certaines de ces réunions pour discuter des besoins humanitaires urgents et de la nécessité urgente d'une avancée politique et diplomatique en Syrie», a déclaré le chef de la diplomatie britannique. Paris et Londres devraient à nouveau se faire les avocats d'une levée de l'embargo sur les armes à destination de la Syrie afin de soutenir les insurgés en lutte contre l'armée régulière depuis plus de deux ans. «C'est en train de devenir la plus grande catastrophe humanitaire depuis le début du XXIe siècle, et nous ne pouvons pas laisser cela se produire», a dit William Hague, estimant que l'aide humanitaire seule ne pourra rien résoudre. «Si la situation continue à se dégrader, nous pensons qu'il est nécessaire de continuer à accroître l'aide utile à l'opposition syrienne», a ajouté le secrétaire au Foreign Office. La France et la Grande-Bretagne sont favorables à une accentuation de la pression sur le pouvoir syrien afin de contraindre Bachar al Assad à négocier. L'un de ces moyens de pression serait la livraison d'armes aux opposants, une hypothèse qui se heurte à l'opposition de la Russie, alliée fidèle de Damas, et de l'Allemagne. Le danger serait que ces armes tombent entre les mains de militants islamistes et qu'elles viennent alimenter un conflit régional. L'embargo européen sur les armes à destination de la Syrie doit être renouvelé le 1er juin et sa levée exigerait l'accord des 27 Etats membres de l'Union.