La coopération du citoyen pour sa sécurité et celle de ses biens et la stratégie de la Gendarmerie et la Sûreté nationales pour des résultats meilleurs ont été au centre d'une journée parlementaire organisée hier à Alger par la commission de la Défense nationale de l'APN. En effet, des représentants des deux corps de sécurité ont exposé les dispositifs mis en place par leurs institutions au profit de la sécurité publique et le développement du travail de proximité afin de promouvoir le sentiment de sécurité chez la population. Indiquant que le taux actuel de couverture sécuritaire est de 85%, soit 1 326 brigades pour 1 541 communes, le directeur de la sécurité publique au commandement de la Gendarmerie nationale, le colonel Mohamed Tahar Bennaâmane, a assuré que tout est mis en œuvre pour une lutte efficace contre toutes les formes d'insécurité que ce soit celles liées au territoire, aux personnes ou aux biens. Pour ce faire, la prévention est de mise et implique la coopération du citoyen qui a, à la fois, le droit de se sentir protéger et le devoir de coopérer dans la lutte contre le crime sous toutes ses formes. Pour ce qui est de la stratégie de la gendarmerie pour atteindre un niveau irréprochable de sécurité, le directeur de la sécurité publique a cité, entre autres, le renforcement des dispositifs en moyens humains et matériels, la création de nouvelles brigades jusqu'à atteindre un taux de couverture de 100%, la création et le développement des unités d'intervention spécialisées et surtout la professionnalisation par le développement et la modernisation de la formation ainsi que son adaptation au développement du crime. Il note, dans ce sillage, que 86% des gendarmes formés sont destinés aux unités opérationnelles sur tout le territoire national pour un travail du terrain et un contact direct avec les citoyens d'où la formation sur la proximité et la prévention. Un travail de proximité qui fait du citoyen un partenaire incontournable contre toute menace. L'intervenant a, par ailleurs, souligné le travail de complémentarité avec les autres corps de sécurité dont la Sûreté nationale. Un point relevé, également, par le colonel Abdelhamid Messaoudi, directeur de l'Institut national de criminologie et de criminalistique de la gendarmerie (INCC/GN), qui a rappelé l'apport du laboratoire de la Sûreté nationale à la Gendarmerie nationale avant la mise en service de l'INCC et autres domaines d'interopérabilité entre les deux institutions pour résoudre les affaires de criminalité et préserver ensemble la sécurité du pays et des citoyens. Pour sa part, le commissaire divisionnaire Aïssa Naïli, directeur de la sécurité publique à la Sûreté nationale, a évoqué l'importance de la coordination, de l'interopérabilité et de complémentarité entre les différents services de sécurité pour une action efficace de lutte contre le crime. Compte tenu de la nécessité d'exercer les missions de police en respectant les droits des citoyens, le représentant de la Sûreté nationale a insisté sur le travail de proximité et le lien de confiance à agrandir avec la population afin de l'inciter à dénoncer le crime et coopérer avec ses services de sécurité. En effet, la prévention et la proximité demeurent une priorité pour la Sûreté nationale qui vise d'atteindre un taux de couverture sécuritaire de 100% à la fin de cette année, soit une sûreté pour chaque daïra en plus de nouvelles unités spécialisées selon les besoins des zones urbaines.