Suite à la non-satisfaction de leurs revendications, les travailleurs de l'action sociale (ministère de la Solidarité nationale) vont mener une grève de trois jours à partir de 21 avril, a annoncé, hier, le secrétaire général de la Fédération des travailleurs et fonctionnaires de la solidarité nationale, Farid Bouguara, lors d'une conférence de presse tenue au siège de Snapap, à Alger. Un rassemblement est, par ailleurs, prévu pour ce samedi pour exiger des responsables de prendre en charge leurs doléances. Les travailleurs menacent, entre autres, d'entrer dans une grève illimitée si la tutelle ne prend pas en considération leurs demandes, et fermer par la suite tous les centres d'accueil et d'hébergement, et les centres de vieillesses et d'enfants relevant de leur ministère.«Le secteur de la solidarité a besoin de solidarité», ironise le responsable de cette Fédération qui fait état d'une «situation catastrophique», ajoutant que cette décision n'est pas prise sur un coup de tête mais après plusieurs réunions avec la ministère de la Solidarité nationale, lequel n'a pas répondu favorablement à leurs principales revendications qui ont trait au statut particulier et au régime indemnitaire des travailleurs et fonctionnaires de l'action sociale, à l'intégration des contractuels dans des postes permanent, et à la régularisation et l'amélioration des conditions du travail. Farid Bouguara a indiqué hier que la fédération a usé de tous les moyens légaux depuis plusieurs mois pour engager un dialogue constructif, en vain. Il a indiqué que les fonctionnaires de ce secteur sont marginalisés, et leurs tâches sont très difficiles par rapport aux travailleurs dans le secteur de l'éducation, «on travaille avec la tranche la plus difficile de la société, très sensible, qui a besoin d'aide, de compréhension et beaucoup d'humanité, on mérite plus», a-t-il plaidé.