«Plus de 38 000 fonctionnaires dans le secteur de la formation et l'enseignement professionnel, organiseront un rassemblement national, le 6 mai prochain, au niveau de leur ministère, à Ben Aknoun, Alger, afin d'ouvrir les portes de dialogues et négociations avec le ministre Mébarki», a affirmé Messaoud Bouragheda Omar, le président de l'Union nationale des fonctionnaires de la formation et l'enseignement professionnels (SNTFP), affiliée au Snapap, lors d'une conférence de presse. Ce mouvement de protestation est dans le but d'interpeler le premier responsable de ce secteur d'ouvrir des portes de dialogue avec le conseil de l'Union, afin de régler la situation des travailleurs qui souffrent d'une marginalisation. En outre, il demande de mettre fin auxdépassements des directeurs et PDG des établissements et de centres de formations, de toutes les wilayas et qui interdisent de créer de nouveaux syndicats relevant du Snapap qui devrait être le porte-parole des fonctionnaires, en dépit de l'accord du nouveau ministre. «Le syndicat est un droit légitime, alors pourquoi avoir peur de négociations ?», s'interroge le syndicat. «On veut savoir ce qui se passe réellement au ministère de la formation professionnelle ? ». D'autre part, les fonctionnaires revendiquent, la révision de statut particulier des travailleurs, l'intégration des10 000 contractuels dans des postes permanents, la régularisation et l'amélioration des conditions du travail. Ils réclament entre autres, la révision de certaines dispositions du statut particulier des corps techniques et du régime indemnitaire, l'examen de la question situation de régularisation des fonctionnaires totalisant plus de 10 ans d'expérience professionnelle dans leurs grades d'origine. «La grève n'est pas un choix, mais une obligation, on n'a pas d'autres solutions, toutes les portes sont fermées devant nous, malheureusement chez nous il n'y a pas de négociation, les autorités agissent en solo, faisant des promesses de résoudre les problèmes posés, mais sans donner de suite à notre plateforme de revendications soulevées depuis des années», a souligné M. Hamrani, secrétaire national chargé de l'information au niveau du Snapap. «La protestation ne s'estompe pas parce que les problèmes n'ont pas été résolus, les différents responsables essayent de gagner le temps au lieu de solutionner les problèmes définitivement», a-t-il ajouté. Notant que, ce sit-in, est le troisième à être organisé après ceux de 2002 et 2012, estimant que cette fois-ci, il y aura une réponse claire et convaincante car ce secteur qui comporte plus de 1 200 centres, et plus de 38 000 fonctionnaires dont 10 000 contractuels reste important pour notre économie, et nos jeunes.