Aït Ouabane, un village culminant à près de 1 700 m d'altitude et relevant de la commune d'Akbil, plus de 70 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, a abrité, vendredi dernier, une nouvelle édition, la deuxième du genre, du Marché d'hiver des produits de femmes (Ulzuz n'telawin, en tamazight), organisé par le mouvement associatif local. Les organisateurs de ce marché, en hommage à la femme cultivatrice, visent par cette initiative originale «la promotion de la participation naturelle de la femme, la revalorisation du mode de vie écologique kabyle autochtone et la redynamisation de l'organisation populaire et villageoise dans un esprit d'autogestion». L'événement que tente de perpétuer le mouvement associatif de ce village enclavé est abrité au niveau de l'école primaire Brahim-Ouali, qui a accueilli, en cette occasion, des centaines de visiteurs et visiteuses venus des quatre coins de la wilaya de Tizi-Ouzou pour découvrir les produits du terroir cultivés ou préparés par les femmes de cette région tels que l'incontournable piment «ouabane», du nom de ce même village, divers légumes, herbes de saison, les fèves, la courge, les figues sèches, des produits laitiers... En matière d'artisanat, on trouve notamment le tapis, le burnous et la robe kabyle exposés par les femmes cultivatrices et productrices présentes à cette manifestation dédiée exclusivement à l'activité des femmes. Les visiteurs venus en grand nombre ont été conviés à déguster les produits soigneusement préparés par les exposantes, dont l'omniprésent plat traditionnel couscous (seksou), des variétés de pains (aghroum) préparés à base de semoule mélangés à des herbes, de lait (de vache, de chèvre, de brebis), de l'huile d'olive et tant d'autres produits succulents fruit du savoir-faire de la femme montagnarde.