L'ambassade de France à Tripoli (Libye), a été soufflée par la cible d'un attentat terroriste, perpétré à la voiture piégée. C'est le 3e attentat exécuté en Libye contre les représentations diplomatiques occidentales, après celui des Etats-Unis et d'Italie. L'attentat qui a fait, selon le bilan provisoire deux blessés aurait fait un carnage si l'explosion avait eu lieu 2h plus tard, c'est-à-dire après l'ouverture de l'ambassade et l'entrée des diplomates et fonctionnaires. Les deux gardes blessés sont deux gendarmes mobiles, ont indiqué les autorités françaises. Le premier gendarme a été sérieusement blessé mais «son pronostic vital n'est pas engagé», précise la direction de la gendarmerie à Paris. Le second gendarme a été choqué par l'effet de souffle, a-t-on ajouté. Ces deux gendarmes appartiennent à la gendarmerie mobile. Des gendarmes sont régulièrement affectés pour une période de deux ou trois ans à la protection d'ambassades de France, particulièrement en Afrique. Le siège de l'ambassade a été à 60% détruit, selon des sources sur place. «Le bâtiment abritant les locaux de la chancellerie, a été fortement endommagé et une partie du mur de l'enceinte a été détruite. Deux voitures garées devant l'ambassade étaient calcinées», ont indiqué des sources françaises. La France «condamne avec la plus grande fermeté l'attentat», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. «En liaison avec les autorités libyennes, les services de l'Etat mettront tout en œuvre pour que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cet acte odieux et que ses auteurs soient rapidement identifiés», a ajouté le ministre dans un communiqué. «J'exprime aux agents français blessés, mes souhaits de rétablissement, ma solidarité et ma profonde sympathie», conclut Laurent Fabius, sans donner de précisions sur la manière dont l'attentat a été commis. Le président Français M. François Hollande a condamné avec la plus grande fermeté cet attentat, demandant aux autorités libyennes à ce que toute la lumière soit faite sur cet acte inacceptable, a-t-il indiqué. En septembre dernier, le consulat des Etats-Unis à Benghazi, dans l'Est de la Libye, avait été la cible d'une attaque fatale à l'ambassadeur américain et à trois autres Américains. Au mois de janvier dernier, le consul d'Italie a échappé miraculeusement à un attentat terroriste perpétré par un groupe armé alors qu'il regagnait le siège du consulat. Le véhicule blindé a été criblé de balles mais le consul n'a pas été blessé. Après cet attentat, le gouvernement italien a décidé d'évacuer les diplomates italiens et de fermer le siège du consulat. Cet attentat a eu lieu après que des informations sécuritaires ont mis en garde contre des attaques terroristes contre des intérêts occidentales à Benghazi. «Nous sommes maintenant au courant d'une menace spécifique et imminente contre les Occidentaux à Benghazi et demandons aux Britanniques qui sont là-bas en dépit de nos conseils de partir immédiatement», a mis en garde le ministère britannique des Affaires étrangères. Malheureusement, ce n'est pas uniquement à Benghazi où Tripoli que les occidentaux pourraient faire l'objet d'attaques terroristes. Les fanatiques et les groupes terroristes ont trouvé un second souffle grâce au dit «Printemps arabe». Seuls les débiles et ceux qui ne connaissent rien en politique et en terrorisme islamiste pourraient voir les choses à l'envers. En premier lieu, le dit «Printemps arabe a déstabilisé les pays par où il a passé et permis aux fanatiques de prendre le pouvoir. Après la Tunisie, la Libye et l'Egypte, la Syrie peut tomber entre les mains d'Al-Qaïda à n'importe quel moment. La France qui a détruit l'Etat Libyen à la demande du «Qatar» a permis aux groupes terroristes de s'approvisionner en armes lourdes et pourraient faire face à n'importe quel armée de la région. Ce qui se passe aujourd'hui au Mali, Libye, Tunisie, Egypte et en Syrie n'est que le «fruit » dudit «Printemps arabe». Ce n'est pas encore fini, le pire est encore à craindre à l'horizon.