L'hémicycle de l'APW de Bouira a abrité, hier, une rencontre technique sur le méga-projet de la double ligne électrifiée devant relier Thénia à Bordj Bou-Arréridj via Bouira. La rencontre s'est déroulée en présence du DG de l'Ansiref (Agence nationale d' études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires), des représentants du bureau d'études français Dessaut et ceux des deux entreprises réalisatrices, en l'occurrence la chinoise CCECC et la turque Ozgun. Lancé en 2009, le projet, qui s'inscrit dans le cadre du programme complémentaire de soutien à la croissance (PCSC), visant la réalisation d'une nouvelle ligne mixte à double voie électrifiée, reliant les villes de Thénia à Bordj Bou Arréridj, soit un trajet de 175 km, dont 82 km transitant par le territoire de la wilaya de Bouira, connaît un retard considérable dû à plusieurs contraintes. La rencontre entre les différents acteurs était l'occasion d'ouvrir un débat fructueux pour tenter de trouver des réponses aux interrogations des élus, mais aussi du wali de Bouira, du chef de daïra et même du Drag. A commencer par la possibilité de revoir le tracé en question en évitant de détruire des hectares de terres agricoles fertiles, notamment en réalisant une ligne en parallèle avec l'ancienne ligne ferroviaires. A noter, toutefois, que le coût du projet lors de son lancement en 2009 était de 67 milliards de centimes. Aujourd'hui il, est réévalué à 182 milliards, soit presque le triple. Le projet en question comprend 65 unités entre viaducs et ponts ferroviaires, 18 tunnels de plus de 20 km, une gare pour voyageurs et fret à Bouira-Ville. Toutefois, le délai contractuel est désormais consommé. Idem pour celui de son exécution, seul le contrat programme demeure en vigueur. Selon la fiche analytique, l'état d'avancement de la phase APS et étude APS enrichie (APD) accuse aussi un retard considérable. En revanche, s'agissant de la situation des expropriations, l'enquête préalable n'a pas été entamée, la wilaya privilégiant le passage par décret ministériel alors que le tracé a été déclaré d'utilité publique depuis 2011. Par ailleurs, des enquêtes ont été réalisées dans les wilayas concernées par le projet, à savoir Boumerdès, Béjaïa et Bordj Bou Arréridj. Rendez-vous est donc donné dans un mois avec comme perspective la levée des contraintes signalées afin d'entamer enfin les travaux.