Ghrib, Menad, Chaouchi et Babouche viennent de payer le prix fort de leur acte. Le verdict est tombé tel un couperet pour couper des têtes que les instances fédérales ont jugées coupables de la mascarade de la finale de la Coupe d'Algérie. Prévisible en soi bien que d'autres têtes auraient dû subir le même sort. L'affaire est ainsi close et la face de la République est sauvée. Joueurs et responsables du Mouloudia méditeront longtemps sur leur acte qui, à ne pas en douter, servira de leçon pour tous ceux qui oseraient défier les symboles de la République. Est-ce pour autant à dire que la face du football est également sauvée ? Tant que le coup de pied dans la fourmilière n'est pas donné pour barrer la route aux opportunistes et aux arrivistes dans le monde du football, rien ne changera. Une opération d'assainissement, à travers la mise en place de mécanismes drastiques, est plus que souhaitable pour sauver ce qui peut l'être. Des Ghrib, il y en a à la pelles et bénéficient d'une énigmatique impunité quand bien même ils commettent des actes répréhensibles. Ils président nos clubs de football, transgressent les lois et les règlements et ne font qu'à leur tête mais bizarrement, ils sont toujours là, indéboulonnables et intouchables. L'affaire du Mouloudia a au moins le mérite de mettre en avant le comportement des présidents de nos clubs de football. Ghrib n'est, en fait, qu'un échantillon parmi tant d'autres de ceux qui ont le privilège de diriger nos clubs. Ne serait-il pas temps de profiter de cette affaire pour assainir une fois pour toute ce milieu ? La question reste posée tant que notre football est entre les mains de ces présidents qui prennent tout et ne donnent rien au football. Mais bon, ce n'est là qu'un autre rêve qui ne sera peut-être jamais exaucé au grand dam de cette discipline, depuis longtemps prise en otage par ces mêmes présidents.