«Si la mort était un service public, il y aurait des listes d'attente» d'après Jean Baudrillard. Non, il ne s'agit pas d'un film ou de science fiction. C'est une réalité. Elle a lieu en cette période précise, et des citoyens bafouent les lois et les règlements de la République, foulant au pied les dispositions les lois et les décrets. Et pourquoi pas ? Ce sont toujours les habitués qui mettent les institutions de l'Etat devant le fait accompli. «Autant profiter en cette période», pensent-ils. Le terrorisme en milieu professionnel constitue non seulement une grave atteinte aux droits de l'Homme (liberté d'expression, vie privée, honneur, dignité et qualité de la vie professionnelle), mais aussi aux droits et libertés reconnus à l'individu citoyen par la Constitution algérienne, notamment par ses articles 39, 41, 55... Etranges, il faut vous entendre pour protester souvent contre un service public.En réalité, quels que soient les responsables de ces services publics, les administrations restent trop souvent des machines qui maltraitent leurs administrés. Nos investigations nous vous les soumettons au banc d'essai. Les Tissemsiltis aiment les services publics, mais ceux là le rendent mal. Tracasseries, lourdeurs, lenteurs, passe-droits... sont les maux quotidiens supportés par les usagers, malgré quelques progrès. L'administration n'est qu'au service du citoyen, tel était le leitmotiv des différents responsables de l'Etat, et ce, durant toutes les réformes qu'elle a connues. Seulement cette affirmation, au fil des années, est devenue une sorte de slogan creux. S'il est vrai qu'à un certain niveau des administrations publiques, l'on ait, à un moment, décidé d'améliorer les relations entre les organismes publics et leurs administrés, on ne peut dire objectivement que les choses ont fondamentalement évolué depuis. On a l'impression que l'on vient demander l'aumône quand on s'aperçoit que l'agent auquel on s'adresse, entend faire savoir qu'il est là pour «rendre service» et non pour s'acquitter du service sollicité, ce qui représente une sacrée différence. Ce sont-là des comportements qui sont comme une sorte de seconde nature, où tout sentiment de courtoisie est exclu, une situation omniprésente dans une direction au siège de la wilaya, où un agent de sécurité est chargé du secrétariat du premier responsable de cette direction. Le plus étonnant, c'est lorsqu'on se rend à cette direction de wilaya, et de découvrir parfois et à sa grande surprise, ce préposé imposant sa loi et son abus de pouvoir avec des actes inciviles et tumultueux. Cet agent de sécurité assurant les fonctions de secrétaire du patron de la direction au niveau du siège de la wilaya, constitue un obstacle même pour leurs collègues, d'autant d'obstacles à franchir pour rencontrer la personne désirée. Au préalable il faut subir un questionnaire : «Vous voulez voir le directeur ? C'est à quel sujet ? Je vais voir s'il est là. Ah, désolé, il est en réunion de travail» ou bien encore : «Il est en mission» ou bien, il ne reçoit ni le public, ni les employés, et faites une demande d'audience par voie postale et attendre la réponse. Cet agent de sécurité au niveau de cette structure, chargé du secrétariat du directeur, est considéré comme un super patron, rien ne passe sans se «prosterner» devant ses exigences et les employés de la wilaya sont reçus avec mépris. De nombreux fonctionnaires de la wilaya se sont plaints et ne savent plus à quel saint se vouer pour voir la fin de leur calvaire qu'ils endurent depuis longtemps . «Voir ce qui est juste et ne pas le faire est un manque de courage» selon Confucius né en 551-479 av. J.-C. philosophe chinois. Pourtant la législation algérienne du travail a bel et bien reconnu au travailleur le droit au respect de son intégrité physique et morale ainsi qu'à sa dignité (art. 6.2 de la loi n°90.1, relative aux relations de travail) ; mieux encore, la Constitution algérienne proscrit et réprime «toute forme de violence physique, morale ou d'atteinte à l'intégrité de l'être humain» (articles 34 et 35 de la Constitution). Le terrorisme en milieu professionnel constitue non seulement une grave atteinte aux droits de l'Homme (liberté d'expression, vie privée, honneur, dignité et qualité de la vie professionnelle), mais aussi aux droits et libertés reconnus à l'individu citoyen par la Constitution algérienne, notamment par ses articles 39, 41, 55. Travailler 15 heures et plus par jour est un facteur du harcèlement et aussi de dépression sévère, selon une étude publiée dans l'édition en ligne de la revue PLoS ONE Car. 15 heures ou plus passées au travail debout chaque jour surtout durant la nuit, c'est un risque plus que double d'épisode dépressif, avec une journée normale, soit 8 heures .Cette étude, co-financée par le Médical Research Council, la British Heart Foundation, la Stroke Association et les NIH a examiné les habitudes de travail de 2 123 fonctionnaires de la Fonction publique dans la Grande-Bretagne, que les symptôme dépressif majeurs sont liés au harcèlement moral. Les chercheurs constatent qu'une durée quotidienne de 15 heures ou plus par jour est associée à un risque multiplié par 2,5 de vivre un épisode dépressif. Cette situation correspond à un abus de pouvoir d'un supérieur hiérarchique qui se prévaut de sa position dans l'entreprise ou dans l'administration et de son autorité d'une manière abusive, comme elle peut correspondre parfois à un besoin d'écraser autrui pour se mettre en valeur. Ainsi, le harcèlement moral venant d'un supérieur hiérarchique a des conséquences beaucoup plus graves sur la santé de la victime, car elle se sent encore plus isolée et trouve plus difficilement des recours. Lorsqu'une personne se retrouve en position de bouc émissaire, que cela vienne du supérieur hiérarchique, la désignation s'étend rapidement à tout le groupe de travail. Face au harcèlement moral, se taire, se murer dans l'isolement n'est pas la meilleure des solutions, cela donne consistance au harcèlement. Le prédateur psychologique peut y voir un encouragement à accentuer ses manœuvres, qui s'en trouvent facilitées. Cette forme de résignation facilite l'attaque et peut rendre suspect aux yeux de l'entourage. «Voilà, ça fait quelque temps que notre chef de service du centre des archives nous mène la vie dure, il ne se satisfait jamais du travail que l'on fait, où des efforts extraordinaires que l'on déploie. On a tous l'impression de donner sans recevoir. Il change d'humeur comme des chemises, ne respecte pas les droits des employés. Par ailleurs au niveau du centre des archives de la wilaya, la responsable de service utilise son abus de pouvoir en harcelant moralement les agents de sécurité exerçant durant les nuits (15heures de travail) soit 60 heures par semaine. Ces fonctionnaires sont considérés comme des esclaves. Durant la journée d'hier, les agents de sécurité de nuit ont été convoqués par la chef de service du centre des archives et commenca à les intimider et les menacer. Ce qui est encore plus étonnant, c'est le fait qu'un autre agent chouchou de la responsable soit assis sur le bureau, et non sur une chaise. Un appel a été lancé par les employés de la wilaya et les administrés par le biais de la presse adressé au wali de Tissemsilt pour une intervention rapide afin de faire cesser ces agissements illégaux de cet agent de sécurité chargé du secrétariat des services de la wilaya ainsi que du chef de service du centre des archives. Soulignons que les hommes honnêtes existent et luttent encore pour préserver l'image de l'Etat et les lois de la République ainsi que les deniers publics. Bon courage et bonne continuité à nos responsables.