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L'Internationale islamiste se réunit à Alger
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 06 - 2013

Une confrérie de pirates a planté son drapeau noir sur Sidi-Fredj, ce sombre vendredi 14 juin. Ils étaient tous là, enfin presque. Il y a bien eu deux ou trois désistements de dernière minute, dont celui d'al-Zaouahiri, le mufti hi tech.
Absent également al-Qaradawi, le cheikh du dollar et de Mozah, trop occupé avec le djihad niqah, nouvelle formule du «repos du guerrier», pour soutenir les mercenaires de l'Otan en Syrie, avec de nombreux vols charters de jeunes filles au départ de la Tunisie, pays qui a vu ces derniers mois un flux migratoire sans précédent de houris à destination de la Syrie, sans parler des femmes syriennes vendues comme esclaves sur les places d'Istanbul ou dans les émirats des pingouins du Golfe et prostituées de force, symboles de la pauvre Syrie qui est à l'image d'une femme violée par les traîtres de son pays et les valets du sionisme. Les Talibans n'étaient pas présents non plus, trop absorbés par leurs attentats multiples et les escales djihadistes en Syrie. Idem pour Mokhtar ben Mokhtar dit le Borgne qui s'est excusé pour agenda djihadiste «overbooké». Mais malgré tout, la crème était présente, dont les dignes héritiers d'al Nimeiry au Soudan, installés par un coup d'Etat de la CIA qui a permis d'organiser l'un des plus grands génocides de l'histoire de l'humanité, passé sous silence, nié, et qui a causé l'assassinat d'un immense dirigeant syndicaliste et de tout un mouvement ouvrier et progressiste qui comptait dans ses rangs un million d'adhérents, dont le chef charismatique était le martyr Mahjub. Les Pakistanais, très connus pour leur rôle actif dans le terrorisme international, étaient là aussi, avec les Egyptiens descendants de Sayed Kotb et Hassan al Banna et dont l'actuel président Morsi le Californien, produit pur jus de la CIA, a réussi le grand schelem de diviser le peuple d'Egypte et de fermer l'ambassade de Syrie au Caire — quelle bravoure ! — alors que le drapeau d'Israël flotte toujours dans le ciel égyptien. La délégation des Frères musulmans marocains de Benkirane (le fils des deux fesses) avec lesquels nous connaissons actuellement une grande tension avaient répondu «présents», tout heureux de s'exhiber à Alger, alors que peu avant, le DRS a déconseillé aux députés algériens en visite dans la zone libérée du Sahara occidental de se rendre au Maroc parce que les services marocains collectaient les noms des parlementaires algériens en vue de représailles une fois ceux-ci foulant le sol marocain. Et, bien sûr, n'oublions pas les incontournables représentants et sponsors bienveillants de l'islamisme wahhabite, les émirs pingouins du Golfe, avec leur chaîne al Khanzeera et al Abriya. Cerise sur le gâteau : el Ghannouchi, reçu en grandes pompes par le conseiller et représentant du président de la République, Ali Boughaz. Ce fonctionnaire d'Etat, tenté par les sirènes islamistes, s'est laissé aller vers ses orientations partisanes, et ce positionnement nous questionne sur l'opportunité de maintenir des gens pareils au sein de l'institution républicaine. Bref, les frérots «tangos» de toute la planète ont pu faire une prière en duplex à l'hôtel al Riyad où tout était, bien entendu hallal, et dans lequel, qui sait, ils ont observé une minute de silence à la mémoire de leurs copains, les criminels terroristes Flicha ou Moh Leveillé. Ainsi, de La Mecque des révolutionnaires, Alger s'est subitement transformée en Mecque des réactionnaires. Les ombres d'Aboubakr Belkaid, de Sanhadri, de Boudiaf, de Boucebci, de Alloula, de Asselah et de son fils, de Medjoubi, de Yafsah, de Boukhazre, de Abdelhak Benhamouda, de Omar Hamadi, de Hakim Tahkoucht, de Mekbel, de Cheb Aziz, de Cheb Hasni, de Khelil, de Boutlighane, du colonel Othmane, de tous mes camarades morts au champ d'honneur et de plus de deux cent mille autres martyrs erraient comme des âmes en peine entre les deux mondes, pleurant un pays dont les islamistes ont fait une capitale mondiale ce vendredi 14 juin 2013. El Ghanouchi, qui n'a aucune fonction officielle de ce qu'il reste de l'Etat tunisien à part le fait que son gendre soit ministre des Affaires étrangères de la Tunisie, a été reçu au cours d'une cérémonie protocolaire digne d'un chef d'Etat à la résidence d'Etat al Mithak, lui qui a été chassé de l'Algérie au début de la décennie du sang pour le rôle trouble qu'il a joué lors de notre tragédie nationale en conspirant avec le courant islamiste. Le fantôme de Chokri Belaïd planait sur la résidence en réclamant justice... Chassez le naturel, il revient au galop, Ghannouchi a entamé la campagne électorale de Mokri en encourageant les Algériens à voter pour ses copains. Venant de ce sinistre personnage dont la carte est grillée chez nous, il n'y a rien d'étonnant puisque lui et ses pairs ne croient pas à l'Etat-nation ni aux frontières, leur attachement au califat passant avant toute chose, mais il est inacceptable que ce type s'ingère dans la politique intérieure algérienne. Il a ainsi pu savourer sa vengeance sur l'Histoire avec une Algérie en perte de repères et d'hommes capables d'affronter une situation délicate en se dressant face au complot que véhicule la mouvance islamiste qui, de tout temps, a baigné dans la traîtrise et la lâcheté. L'abandon du Hamas à la cause palestinienne en est une preuve flagrante, Khaled Mechael ayant pris goût aux hôtels cinq étoiles de Doha, aux fastes et aux réceptions, et surtout aux chèques de milliers de dollars des affaires financées par le Qatar. O que nous sommes loin du bruit des avions israéliens qui déchiquettent les corps des enfants du monde arabe au su et au vu de toute la planète ! Comme il est facile à l'être humain d'oublier et d'abdiquer face aux jouissances terrestres ! En définitive, il n'y a pas de gêne qu'un islamiste invite un autre islamiste mais qu'il soit niché au sein de la présidence algérienne pose un sérieux problème. Certes, il y en avait d'autres, comme certains ministres impliqués dans le scandale financier de l'autoroute Est-Ouest et accourant au coup de sifflet dont seuls les islamistes ont le secret, et qui au lieu de s'occuper de leur département en exerçant leurs fonctions de commis de l'Etat, nous ont montré qu'ils ne croient pas à la notion d'Etat ni de nation mais se dévouent à une seule et unique cause, la ouma, en rêvant du grand califat. Cet évènement qui est passé quasiment inaperçu dans la presse décrédibilisée pouvait-il venir d'ailleurs que de Sidi-Ferruch ? Quelques jours avant, nous avions reçu la visite de l'émir des croyants Erdogan, venu vendre le modèle Agneau Kebab Pita (AKP) alors que son pays tout entier s'est soulevé contre lui pour dénoncer le sectarisme suffocant des islamistes qu'on nous a par ailleurs présentés comme idéal. 300 journalistes dans les geôles d'Erdogan, il doit y avoir meilleur exemple de bonne gouvernance... Le cheikh Erdogan, alléché par la rente pétrolière, est donc venu prendre sa part de la vache à lait en signant des contrats dans l'intérêt de son pays tout en «boostant» le mouvement islamiste algérien, plaçant sur orbite un futur candidat du consensus fabriqué par les Occidentaux et soutenu par les pays du Golfe et la Turquie. Ce candidat dont on vient de célébrer le mariage avec l'Etat algérien dans une sorte de «ars bghal», en l'occurrence Mokri du MSP et représentant en Algérie de Freedom House et Human Right Watch, adepte de l'économie de bazar et de l'import import, véritable colonne vertébrale de l'économie islamiste très appréciée par l'Occident, a déclaré — tenez-vous bien — «je suis prêt à démissionner du MSP pour rassembler tout le courant islamiste». Sans blague ! Quel sacrifice ! Mais est-ce vraiment un sacrifice ? Non, bien sûr, il se prépare juste à l'éventualité d'être le candidat de tous les partis, avec la bénédiction de Washington, Doha, Riyad, et cette réunion de vendredi qui aurait pu s'appeler la réunion des «amis de l'Algérie» ne visait rien d'autre que d'instaurer leur califat. L'Algérie dont le débat d'aujourd'hui tourne autour des crédits hallal ou haram est décidément très éloignée des acquis des martyrs de notre glorieuse révolution et de la résistance au projet fasciste islamiste, eux qui ont donné leur vie pour sauvegarder notre nation et la République menacées par le péril intégriste qui a frappé notre patrie de plein fouet durant la tragédie du sang. Quelle triste régression ! Nous assistons médusés à un débat qui nous plonge dans une période des plus sombres de l'histoire de l'Algérie, quand les islamistes dictaient leur loi dans la rue, à l'école, dans la société en général, et n'hésitaient pas à nous ramener un modèle de société qui nous est étranger, venu tout droit d'Afghanistan et d'Arabie saoudite. Sommes-nous condamnés à vivre dans la régression alors que celle-ci ne peut engendrer que des enfants bâtards d'une sous-culture dégénérée qui nous plonge dans les ténèbres ? Or, nous avons déjà connu cette tragédie et nous lui avons fait face en sacrifiant notre élite engagée, nos policiers, nos soldats, nos gendarmes. Quelle désolation d'aboutir à un commencement qui n'a pas de fin. Alors, Messieurs, si vous voulez donner le pouvoir aux islamistes et à leur représentant actuel, Mokri, le démarcheur de l'establishment golfo-américano-sioniste, allez-y ! Abdiquez ! Ce qui n'a pas été possible durant la lutte antiterroriste farouche que nous avons menée avec courage et abnégation, vous l'avez rendue banale et accessible par votre lâcheté, votre incompétence et votre traîtrise. Néanmoins, si l'Algérie était condamnée à être dirigée par un islamiste que ce soit par défaut ou par choix en 2014, personnellement, j'annonce ma sortie de cette communauté en renonçant à ma nationalité. Mon grand-père a donné son sang pour concrétiser cette nation et j'y renoncerai en demandant à tout patriote résiduel qui refuse d'être dirigé par un islamiste au moment où tout le monde arabe s'écroule et se fragmente dans un Sykes Picot qui ne dit pas son nom, d'en faire autant. Nous redeviendrons des citoyens universels, des humains, tout simplement. Je refuserai jusqu'à la mort la botte islamiste, et c'est un choix conscient. A ce Mokri qui n'hésite pas à déclarer que l'armée intronise les présidents depuis l'indépendance, et qui
ose surenchérir en qualifiant notre commandement militaire de minorité influente, je réponds : «Est-ce que le peuple vous a donné une légitimité, ya si Mokri ? Une langue de vipère comme la vôtre nous renseigne sur la perfidie islamiste. Croyez-vous vraiment que vous êtes majoritaires, vous, les islamistes corrompus ? Avez-vous oublié que votre parti était au gouvernement et que vous avez perdu deux élections consécutives ? Comment l'expliquez-vous ? Arrêtez donc votre cinéma, vous ne représentez rien pour nous et l'on devrait punir les gens qui, comme vous, travaillent pour des organismes étrangers tels que Freedom House, Human Right Watch, et entretiennent des liens avec la nébuleuse islamiste mondiale. Il faudra bien que le temps de l'impunité cesse et qu'à chaque fois qu'un traître s'attaque à notre pays et à notre armée, il soit jugé pour haute trahison. Voila ce qu'il faudrait faire, face à vos agissements.» (Suite de la page 4) La situation est d'une gravité extrême et la crise est inédite puisque l'ANP, une armée qui combat quotidiennement les terroristes et qui déjoue des attentats, s'est trouvée dans l'obligation de s'adresser à un vieillard grincheux, ancien membre des 22, probablement manipulé par le club de l'article 88 ou le manifeste qui s'est transformé en «amis du club de l'article 88» et qui ne se lasseront jamais de demander la mesure d'empêchement. Une institution de l'ampleur de l'armée algérienne, avec son prestige immense, qui doit répondre à ce vieillard que le mérite passé n'autorise pas à demander la destitution du président par l'institution militaire, c'est du jamais vu. Au moins, cet individu est-il conscient ? Certes, dans un pays caractérisé par la forte augmentation de prise de psychotropes et divers barbituriques, on peut concevoir les mirages les plus farfelus dans le désert, mais quand même ! Et dans ce désert politique spécifique à l'Algérie actuelle, de véritables monstres du loch Ness siègent à l'Assemblée et osent s'attaquer à des journalistes sans aucune retenue, un Parlement gangréné par des voyous et des coiffeuses qu'un certain Bouchaïr voudrait voir commander l'armée. Toute la presse nationale et internationale a vu une sorte de monstre avec un corps de dinosaure et une tête de moineau, Tliba, député de la chkara et nouveau riche bagarra de l'argent sale, symbolisant à lui tout seul le déclin de la fonction parlementaire, s'en prendre à nos confrères avec une vulgarité inouïe. On se demande où est passé l'Etat pour sanctionner ces individus en leur enlevant une immunité qu'ils utilisent pour faire des affaires juteuses et agresser la loi. Et dire que ce Tliba, PIB (produit imbécile brut), dicte sa loi au sein du groupe parlementaire d'un FLN produit par Belkhadem, autre islamiste planqué qui a toujours pratiqué l'entrisme au sein du FLN en cachant ses véritables desseins et projets néfastes. On se rappellera toujours les réunions à l'ambassade d'Iran, au début des années 90, pendant que l'Algérie se dirigeait vers l'océan de sang, lorsque Belkhadem pactisait avec les intégristes pour pouvoir cocher le bon numéro de la présidence. Quelle malheur de voir une Assemblée dont le dirigeant dépasse de loin toute cette clique, lui qui a fréquenté les meilleurs universités anglaises, et qui doit côtoyer des maquignons et des couturières, les unes papotant sur les congés de maternité et les autres discutaillant sur les augmentations de salaire et les privilèges de cette auguste Assemblée du misérabilisme politique et du déclin. La politique est-elle morte et enterrée en Algérie ? C'est une question à laquelle ma modeste expérience n'a pas encore pu apporter de réponse. Ce que je constate, c'est que les partis politiques sont paralysés au point où les islamistes sont la seule organisation qui est en train de préparer l'alternative à l'élection de 2014. Ainsi, nous voyons un Ghoul nommé dans ses fonctions ministérielles par le président de la République qui s'imagine en «Gül» et qui sort de sa réserve au moment où le président est malade pour déclarer être le candidat des islamistes et bien au-delà. À quoi joue donc le ministre Ghoul ? Ne devrait-il pas plutôt d'abord régler ses problèmes avec la justice dans l'affaire du scandale financier de l'autoroute Est-Ouest ? Je lui signale au passage qu'il n'y a pas de place Taksim à Alger mais bien une place des Martyrs, au cas où il l'aurait oublié. Je lui annonce par la même occasion que le président Bouteflika est toujours là jusqu'en avril 2014. Nous voyons également une Cheba Naïma Salhi, présidente du parti de l'équitation, venue rejoindre le clan de la cohorte des partis comme celui de la sauvegarde de l'escargot ou celui des algues maritimes, qui demande solennellement au président de la République de quitter le pouvoir. Et que ça saute ! C'est un ordre. Voilà que notre Abdelkader al Mali est assiégé par une virago qui, espérons-le, ne va pas rejoindre la révolte des Femen. Je frémis rien qu'à cette idée et toutes les institutions tremblent avec moi. Misère et décadence de la politique... Bien évidemment, elle a trouvé un écho dans une presse lèche-bottiste, affairiste et corrompue jusqu'à la mœlle pour diffuser son appel, cette même presse dont un quotidien à grand tirage nous assomme quotidiennement avec les témoignages hallucinants du terroriste repenti de ses péchés, Madani Mezrag, patron de l'eau minérale Boumezbar, qui nous raconte sa version de Shéhérazade avec ses aventures dans le maquis islamiste où tout le monde était cuisinier et où personne n'a jamais égorgé qui que ce soit. Quand une presse se met à donner la parole à des terroristes, elle se rallie à leur cause et devient le porte-parole du terrorisme, d'autant que ce n'est pas une première pour ce journal qui a invité tous les terroristes notoires pour venir s'exprimer sans aucun remord ni remise en question quelconque. La liberté des uns s'arrêtant où commence celle des autres, en tant que simple citoyen algérien patriote à qui on a volé la jeunesse que l'on a transformée en cauchemar à coups de bombes, de missiles et de balles qui sifflent, et qui y a goûté comme des millions d'Algériens, je somme ce quotidien de revenir à l'éthique et la déontologie journalistique qui consistent à faire du journalisme d'investigation et des reportages au lieu de courir derrière le sensationnel. Il est indécent d'offrir une tribune à ces langues de vipère terroristes qui nous remémorent un spectacle macabre dont le sujet n'est autre que le corps du peuple algérien gisant dans une mare de sang. Ainsi donc, encore une fois, les islamistes sont sur tous les fronts : médiatique, politique, sécuritaire, tout en continuant à commettre des attentats, et l'ANP court derrière de véritables monstres et pas derrière les délires d'un vieillard ! Monsieur Djaballah s'est mis lui aussi à faire de la surenchère politicienne alors qu'il n'a pas encore pu nous dire comment il avait obtenu sa villa gigantesque de Draia. L'aurait-il gagnée au Loto ou grâce à une martingale au casino ? Ah mais pourtant, les jeux de hasard sont considérés comme un péché. Alors 30 coups de fouet pour al cheikh al Mernikh Djabalah ! Appliquons donc sur ce faux dévot le principe «d'où tiens-tu cela» (min ayna laka hada). Messieurs Ghoul, Mokri, Benbitour, Djaballah, retournez à la mangeoire, je peux vous assurer qu'aucun d'entre vous ne sera jamais président de l'Algérie. Calmez vos ardeurs et surtout, laissez le peuple algérien tranquille, il ne veut pas de vous, qui n'avez jamais jamais quitté les palais dans lesquels vous vivez et qui vous viennent d'on ne sait où. Si vous avez du courage, déclarez donc votre patrimoine et dites-nous comment vous l'avez eu. Nous sommes tombés bien bas quand des individus sans aucune envergure se prennent pour des prophètes. Hélas, il semble que la rente pétrolière soit devenue une véritable calamité pour nous tous, lorsque l'on voit ces bandes de requins qui nagent dans différentes eaux troubles en la lorgnant. Les islamistes alléchés par la manne pétrolière et les jouissances terrestres ne baisseront jamais la garde et continueront à assiéger notre mère patrie jusqu'à la fin des temps. Pendant ce temps, le mouvement des grévistes assermentés du Sud financé par Canvas manifestent à Béjaïa, donc au Nord, loin des champs de gaz et de pétrole. Ces agitations commencent à faire tache d'huile avec des mercenaires bien formés et surtout bien payés, les autres forces politiques porteuses de projets ayant démissionné en leur laissant le champ libre. Notre peuple dont on connaît l'attachement à la patrie doit être extrêmement vigilant comme à son accoutumée, car les menaces sont multiples dans le but d'anéantir notre Etat. Le danger n'est pas le fruit de notre imagination débordante. Il ne nous vient pas que de l'extérieur mais aussi de l'intérieur. Ainsi, on apprend le démantèlement d'un réseau d'espionnage travaillant pour le Mossad dans des wilayas de l'est et dont la vitrine se trouvait en pleine rue Didouche-Mourad à Alger sous couvert d'un bureau juridique, où des plans de sites stratégiques ont été saisis. Trois Marocains, deux Tunisiens et un Algérien fournissaient des renseignements de type stratégique aux services secrets israéliens, recrutant des jeunes filles pour fournir des informations en échange de la promesse de les envoyer en Europe. Des parties étrangères sont impliquées de diverses manières, notamment en rétribuant des travailleurs clandestins de chantiers du bâtiment et du commerce informel pour les renseignements fournis. Fameux coup de filet et chapeau bas à nos services de sécurité qui ont prouvé, encore une fois, leur dévouement à la patrie et leur professionnalisme en déjouant un complot qui vise notre pays. Ce sont les seules institutions qui méritent le respect de toute la nation et notre peuple doit être aux côtés de ces services dans la lutte pour parer à toutes les menaces qui nous guettent. C'est un message adressé à tous ceux qui répandent le doute par
rapport à l'efficacité et à la stabilité de nos institutions. L'Algérie a ses hommes et ses femmes, et le moment venu, nous montrerons de quel bois nous nous chauffons. Chacun choisira son camp en fonction de ses orientations, nous avons depuis longtemps choisi le nôtre : l'Algérie notre patrie ! Même si le président est absent, il y a encore des Algériens — et il y en aura toujours — qui ne dorment pas et qui veillent sur la sauvegarde de notre patrie. Quant à la bande de traîtres qui sèment le doute en distillant leur venin, prenez garde à ce que vous dites et à ce que vous faites car le peuple n'est pas dupe, il sait qui vous êtes et quels intérêts vous représentez. Il est vrai que dénoncer aujourd'hui des dérives aussi graves que la réunion de l'Internationale intégriste dans une Algérie qui est passée par une guerre civile à cause, justement, de la problématique «quel type de société veut-on» n'est guère facile. C'est un peu écrire pour des tombes, car l'écriture reste un acte de conscience dans un monde en perte de repères. Mais je reviens à la charge inlassablement pour décrire ce tableau noir dans lequel se trouve l'Algérie actuelle, et j'assure à ceux qui passent leurs journées à analyser les photos du président de la République pour savoir si sa main gauche est capable de saisir un biscuit et pourquoi il a bu son café avec sa main droite, que ce n'est pas seulement le président qui est hémiplégique, c'est toute l'Algérie qui est paraplégique. Pourquoi n'y a-t-il personne pour demander la mesure d'empêchement du roi Mohamed VI disparu des écrans radars depuis plus d'un mois et qui est très gravement malade ? Pourquoi la presse française ne nous fait-elle pas des révélations alors qu'il est en soins sur le territoire français ? Pourquoi la presse marocaine qui s'acharne quotidiennement sur l'Algérie ne nous éclaire-t-elle pas sur l'état de santé de son roi ? On en a marre des deux poids deux mesures ! En dernière minute, on apprend, grâce aux révélations de l'espion Edward Snowden réfugié en Chine, qu'en 2009, sur les ordres de Gordon Brown, Premier ministre travailliste britannique de l'époque, le sommet du G20 avait été espionné par l'agence britannique des services secrets Government Communications Headquarters (GCHQ) qui surveillaient toutes les communications entre les délégués des différents pays, et ceci avec des capacités révolutionnaires de renseignement. Les Blackberrys des délégués étaient écoutés et leurs courriels lus depuis des cafés internet installés par les services. L'Afrique du Sud ainsi que le président russe d'alors, Dmitry Medvedev, étaient particulièrement surveillés, la NSA américaine communiquant avec la GCHQ pour écouter Medvedev lors de ses appels via satellite à Moscou. Au moment où le G8 se réunit en Irlande pour des pourparlers concernant la Syrie, l'évasion fiscale et le commerce, il est fortement conseillé au président Vladimir Poutine d'être très prudent dans ses communications. Et ces pays occidentaux se targuent de régler les problèmes évoqués plus haut et d'être les chantres de la démocratie en nous installant des islamistes au pouvoir ! Quelle crédibilité ont encore ces pays ? En attendant des colloques et des congrès sur nos personnalités historiques, allant de l'émir Khaled à Ferhat Abbas en passant par Ben Boulaïd, Zighout Youcef et Ben M'hidi, nous restons orphelins devant la trahison du temps et de l'espace, faibles comme seuls les humains peuvent l'être et qui, par confort et par lâcheté, optons pour l'amnésie au lieu de réfléchir aux vrais défis qui nous attendent dans un monde de prédation permanente où le capital dicte sa loi. Observez bien le comportement de ces gens : trouvez-le surprenant, même s'il n'est pas singulier. Inexplicable, même s'il est ordinaire. Incompréhensible, même s'il est la règle. Même le plus petit acte, simple en apparence. Observez-le avec méfiance ! Surtout de ce qui est l'usage. Examinez la nécessité ! Nous vous en prions instamment : ne trouvez pas naturel ce qui se produit sans cesse ? Qu'en une telle époque de confusion sanglante. De désordre institué, d'arbitraire planifié. D'humanité déshumanisée. Rien ne soit dit naturel, afin que rien. Ne passe pour immuable. L'Exception et la règle, Bertolt Brecht, 1930. L'islamisme est vaincu militairement, mais l'intégrisme reste intact, dixit le défunt général Lamari.


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