La troupe indonésienne, Debu, a donné son concert en Algérie, saluée par un public conquis par une musique colorée inspirée de la musique indonésienne et influencée par l'oriental et l'occidental. L'orchestre était composé de joueurs de baglama turc, oud, santour iranien, qanûn proche-oriental et une section de percussions qui se compose de tambours indiens et rythmée par un mixage de sonore des cordes du Moyen-Orient. Conquis aussi par les paroles de chansons pleines de messages de paix, d'amour, de piété et de foi. Treize éléments composent ce groupe musulman, formé en 2011 et actuellement basé dans le Sud de Jakarta en Indonésie. La plupart des membres de la bande sont américains, d'autres viennent d'Angleterre, de Suède et d'Indonésie, suggérant la beauté des sons et des influences. Les spectateurs ont été emportés par les mélodies de «Mawlaya Sali», «All Together», «Waliou Allah», «Allah Allah» et suivi de «La Ilaha Ila Allah», confirmant le mixage de différents sons issus du tambour battant, flûtes, violons, harpe irlandaise, santour iranien, flamenco guitare, baglama, Tambura, oud, dumbek et certains instruments indonésiens. Les chansons sont principalement en indonésien, mais il y a aussi d'autres chantées en anglais, arabe, persan, turc, espagnol et chinois. Lors de la conférence de presse, précédant la soirée, le chanteur américain Mohamed Daood explique que le message du groupe Debu à travers ses prestations est un message universel fondé sur l'amour. «Nous évoquons dans nos chansons le respect qui est l'élément essentiel de la vie d'une personne et vivre en harmonie est une chose essentielle pour les individus du monde», dira l'artiste. De son côté, l'Américain, Baraka Blue, poète, maître de cérémonie et éducateur, né à Seattle à Washington est connu pour son mélange unique des traditions américaines du hip-hop et de la poésie spoken word avec la tradition islamique de la poésie mystique illustrée par Rumi, Hafiz a, lui aussi, apporté sa touche au groupe. Le chanteur d'Ouïgoure, Arken, accompagné de son groupe a pris part à cette manifestation, organisée par l'Office national de culture et de l'information (Onci), en plongeant l'assistance dans l'univers du flamenco ouïghour, offrant toutes les émotions à un public tenu en haleine. En coulisses, Arken a déclaré à la presse qu'il est très content de participer à ce Festival, expliquant qu'il est d'Ouïghour (un peuple turcophone musulman habitant la région autonome Ouïghoure du Xinjiang (ancien Turkistan oriental, en Chine et en Asie centrale). «Mon peuple vénère l'art et la musique et on a grandi avec la musique arabo-turque. Nous sommes musulmans mais la musique n'a pas de barrières». A propos de la signification de son nom, Arken, notre interlocuteur dira, encore : « Arken signifie dans ma langue maternelle homme libre et c'est mon père qui me l'a donné et je suis très heureux de le porter puisqu'il signifie la liberté de l'homme et c'est ainsi que je suis : toujours libre dans mes chansons et ma musique qui exprime notre liberté et notre mode de vie», a expliqué le jeune d'Ouïgoure.