Ces dernières années, on remarque une notable croissance des jeunes pratiquant du freestyle en Algérie. Un sport urbain tendancieux qui, par rapport aux autres sports, ne demande pas trop de moyens. Il y a quelques semaines, les stars du freestyle mondial s'étaient rendues à Alger pour prendre part à un championnat international de la discipline. C'était une occasion propice pour les athlètes algériens de découvrir la haute-classe du freestyle. Par contre, il y a des groupes qui travaillent dans le silence, depuis des mois, voire des années, et commencent à rêver gros... Le Dz Freestyle ball, un groupe algérien composé de trois éléments, s'active énergiquement sur une scène que le grand public commence à peine à découvrir. Un spectacle par ci, un autre par là, Soheib, Amine et Chakib persévèrent pour faire connaître leurs noms et devenir des célébrités du freestyle. Pour apprendre plus de détails sur le freestyle ball en Algérie, et sur le Dz Freestyle balle, nous avons sollicité le jeune Chakib dans cette interview : La Nouvelle République : D'abord, qui est Chakib et qui est le groupe Dz Freestylers ? Chakib Derkouch : Je suis Chakib Derkouch, 17 ans, élève en 1re année secondaire à Alger. Le groupe Dz Freestyle ball est un groupe composé de trois athlètes, deux pour le football et un pour le basketball. Il a été fondé il y a six mois, grâce à une idée inspirée par des vidéos que nous avons vues sur internet. Et comment vous pratiquez votre sport dans un pays où le freestyle est méconnu ? Ce n'est pas évident bien sûr. Ce n'est pas du football ou du handball sur lesquels tout le monde est branché. D'abord le freestyle n'est pas bien médiatisé et cela constitue un grand problème. On ne consacre pas d'importance au freestyle bien qu'il soit très amusant et distractif. Heureusement, qu'à cette époque, il y a internet, car notre modeste popularité a été réalisée grâce aux réseaux sociaux et surtout facebook. Est-ce que cela vous a valu quelques invitations pour animer des shows ? Oui, en quelques sorte cela nous a aidés. On a participé à des compagnes de publicité dans plusieurs régions algériennes. Par ailleurs, notre but est de franchir les frontières et rivaliser à l'international. On comprend que vous n'avez pas encore participé à des tournois à l'étranger... Exact. Mais cela reste toujours un projet. Il y a quelques contacts et des propositions venues d'Espagne et de Tunisie. Parlons de vos entraînement, comment vous fêtes pour garder une bonne performance, d'autant que la rue est le seul refuge des freestylers ? Nous n'avons aucun problème sur ce point. Tous les freestylers ont appris dans les rues et c'est pareil pour nous, quoique des badauds nous empêchent parfois, de nous entraîner à l'aise. Il me semble que les gens ne font pas encore la différence entre le football et le freestyle ball. Il faut savoir qu'il est une discipline artistique distincte. Des projets au futur ? Actuellement, nous nous préparons pour le championnat de Double Routin (Routine de deux) qui aura lieu à Prague en République Tchèque en mois d'août. Juste après, nous devrons participer à la RBSS (Red Bull Street Style), dans laquelle nous espérons réaliser de bons résultats Inch'Allah.