Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé les forces loyales au président syrien Bachar al Assad et les rebelles qui cherchent à le renverser à respecter une trêve pendant le mois sacré musulman de Ramadhan. Dans un communiqué publié lundi, Ban souligne que le Ramadhan est l'un des quatre mois du calendrier islamique pendant lesquels les combats doivent cesser. «Pour le bien du peuple syrien, je voudrais par conséquent appeler toutes les parties en Syrie à respecter leurs obligations religieuses pour au moins, et au minimum, un mois», dit-il. «J'appelle toutes les unités militaires de l'armée régulière et de l'Armée syrienne libre, toutes les personnes qui portent une arme, à cesser les combats et à faire cadeau à leur peuple de ce mois de paix - et cela partout en Syrie.» Basé sur le calendrier lunaire, le Ramadhan a débuté hier, mardi, dans la plupart des pays musulmans. Mobilisation pour libérer deux journalistes français enlevés en Syrie Didier François, grand reporter à Europe 1, et Edouard Elias, photographe indépendant, ont été enlevés, le 6 juin, dans la région d'Alep, par quatre hommes cagoulés. En mission pour la station de radio française, ils ont été interceptés à la sortie du village de Marea, dans le nord de la Syrie. Depuis, leurs proches et leur employeur sont sans nouvelles. Après plus d'un mois de silence, un comité de soutien a été formé avec l'accord des familles. Présidé par Florence Aubenas, journaliste au Monde, il est également animé par Serge July, le fondateur de Libération, et Karen Lajon, du Journal du Dimanche. Il devait se réunir hier, mardi 9 juillet à 15 heures, devant les locaux d'Europe 1, situés rue François-1er à Paris, pour dévoiler une grande photo des deux reporters affichée sur la façade de la station. Les familles des deux journalistes, soucieuses de rester discrètes, ont décidé de ne pas assister au rassemblement. Elles ont été reçues, lundi après-midi à l'Elysée, par François Hollande ainsi que par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Le président français, qui avait demandé la libération de Didier François et Edouard Elias au lendemain de leur enlèvement lors d'une conférence de presse tenue au Japon, les a assurés de «sa détermination»et de «la mobilisation des services de l'Etat» pour leur libération.