Ina Lil-houbi Wa Ina Illayhi Radjioun, est l'intitulé du dernier recueil poétique en langue arabe, de la jeune poétesse, Affaf Fennouh qui paraîtra aux éditions Anep, et qu'elle dédicacera à l'occasion du 18e Salon international du livre (Sila 2013) qui se tiendra à Alger. Ce recueil poétique comprend 28 qasidas, (Chi'r El-âmoudi el mawzoun) (taf'ila wa El-Natr) louant la beauté du pays, l'amour, la tristesse et renfermant une qasida dédiée au peuple syrien, nous a annoncé la poétesse, Affaf Fennouh, lors de cette interview. Elle précisera que cet opus est le troisième recueil après Exilée d'amour, paru en 2005 et Bahri Yaghraqou Ahyanen sorti en 2011. L'amour, la tristesse et le contenu poétique basé sur des sujets sociaux, figurent parmi les thèmes abordés par la poétesse dans son dernier recueil. Elle nous fera encore savoir que chaque parution d'un nouveau recueil est une nouvelle expérience gorgée d'ambitions et de sincérité. Elle confiera à ce propos : «tout ce que j'écris est pour moi une nouvelle expérience et mes derniers poèmes racontent la réalité quotidienne, la femme, l'homme, le pays, l'amour de l'humanité...» Cette jeune poétesse qui est également, journaliste à la télévision algérienne, notera, également qu'elle a dédié une qasida au peuple syrien. «Ce peuple qui est en guerre et se meurt chaque jour, a besoin de soutien même par une parole», ajoutant, dans ce sens que le poète, quelle que soit son origine doit être au courant de tout ce qui ce qui se passe autour de lui et dans le monde. Elle précisera que ce nouveau travail est le fruit de deux années de maturation. Elle est également revenue sur ses deux précédents recueils poétiques. Elle précisera que le premier intitulé : Exilée d'Amour paru en 2005 aux éditions, Dar El-Hadara relate ses souvenirs d'enfances et ses moments agréables à l'université. Le deuxième Bahri Yaghrikou Ahyanan paru aux éditions Dar El-Hikma en 2011, parle tout simplement de l'être humain et de la mer. Evoquant la situation de la poésie en Algérie, Affaf Fennouh a déploré le fait qu'en Algérie elle soit dépourvue d'un soutien particulier de la part des autorités concernées et relèvera l'importance d'organiser des festivals de poésie pour faire développer cet art raffiné et lui donner un nouveau souffle. «Malheureusement, en Algérie, il n'existe pas de festivals consacrés à la poésie, le seul qui existe c'est celui des Okadiate, organisé par l'Office national de la culture et de l'information (Onci)», a tenu à préciser Mme Fennouh, avant de poursuivre : «il existe dans notre pays une armada de poètes et poétesses mais ils n'apparaissent pas, ils sont tout le temps cachés, je dirai qu'il n'existe pas d'espace où ils peuvent se rencontrer ou échanger leurs expériences, et le seul endroit où l'on peut se retrouver et communiquer c'est sur les réseaux sociaux comme Facebook, où les poètes sont très actifs». Elle soulignera qu'actuellement, le poète vit dans l'obscurité subissant une marginalisation atroce. Mme Fennouh n'a pas manqué en fin de rencontre de nous parler de sa participation aux différents festivals nationaux et internationaux de poésie, au Maroc, en France, à Dubaï, Bahrein, au Koweït et en Egypte. Il y a lieu de signaler que notre poétesse a auparavant été primée dont le 1er Prix à l'échelle nationale au festival de la poésie féminine en 2009, et le 2e Prix lors du Festival de la poésie de Skikda, tout comme elle a participé aux Okadias.